La trousse de secours

- La trousse de secours, pour quoi faire ?
- La trousse de groupe de l'animateur
- La trousse personnelle du randonneur
En préambule :
Lorsque nous parlons de trousse de secours, il ne s'agit pas de
trousse à pharmacie. Sauf s'il est médecin, le secouriste
obligé que peut être le randonneur n'a pas le droit
de prescrire un quelconque médicament à un blessé.
On peut donc dire que dans une trousse de secours collective, les
médicaments sont interdits. Toutefois, chaque pratiquant
peut avoir ses médicaments personnels, surtout si ceux-ci
lui ont été prescrits par son médecin traitant.
On distingue donc deux trousses :
• La trousse du cadre animateur, responsable ou initiateur
de la sortie. Il n'est pas en charge de l'infirmerie mais doit néanmoins
emporter la trousse collective destinée à l’ensemble
du groupe et contenant essentiellement du matériel.
• La trousse du participant, orientée selon ses habitudes
et maladies personnelles. Sous la propre responsabilité de
chacun, matériels et médicaments sont généralement
prescrits avec l’aide du médecin traitant.
Il est important que la trousse de secours soit
tenue propre, régulièrement vérifiée,
les dates de péremption respectées, notamment pour
l’animateur dont le contenu et la bonne efficacité
pourront faire l’objet de contrôle.
La trousse de secours doit faire partie du fond de sac accompagnant
la couverture de survie, les gants et lunettes de rechange, éventuellement
le réchaud, le trio arva pelle sonde etc..Selon la nature
de la sortie.
Hors randonnée la trousse de secours est remisée à
l’abri de la chaleur et hors de portée des enfants.
La trousse de secours, pour quoi faire ?
Suivant l'état du malade ou du blessé,
la trousse de secours doit permettre :
• De poursuivre la course dans de bonnes conditions, avec
tout le groupe.
• D'évacuer le blessé ou le malade qui ne peut
poursuivre la randonnée vers le point d'arrivée s'il
est proche, ou vers le point d'accès le plus proche. D'où
la nécessité, avant le départ, d'étudier
des "voies de dégagement" sur la carte IGN ou en
reconnaissance sur le terrain.
• D'attendre les secours professionnels, pour les cas graves,
et donner les gestes élémentaires de survie avec pour
corollaire la notion d'alerte et la nécessité de connaître
les itinéraires de dégagement évoqués
au chapitre « alerte secours en montagne ».
La trousse de groupe de l'animateur
Matériel
• une paire de petits ciseaux pour couper les compresses,
les bandes, ou vêtements.
• une pince à écharde;
• des mouchoirs en papier;
• une couverture de survie;
• une paire de gants latex
• papier crayon, fiche d’alerte pré imprimée
Désinfection
• savonnette type hôtel;
• désinfectant incolore : chloréxidine (Dosiseptine
0,05 non-alcoolique), antiseptique le moins allergisant; ou Betadine®
en dosette.
• sérum physiologique (½il) en dosettes Dacudose®
Pansements
• dix compresses stériles 40x40;
• un rouleau de sparadrap;
• un paquet de bandes collantes Steristrip® de 5 mm pour
fermer les plaies;
• des pansements anti-ampoules "seconde peau" type
Compeed ou mieux Algoplaque®
• des pansements individuels de plusieurs tailles
Contention
• une bande élastique collante (Elastoplaste®
ou Strappal®) de 6 cm de large;
• deux bandes élastiques non-collantes (type Velpeau®
ou Nylex®) de 6 cm de large, qui peuvent servir pour confectionner
une écharpe une contention souple;
• une attelle modelable Samsplit® à défaut
utiliser une armature de sac.
La trousse personnelle du randonneur
Régulièrement vérifiée : elle doit
être simple d’emploi, son utilisateur doit en connaitre
le contenu, les médicaments et produits seront faciles d’utilisation
et ne doivent pas comporter trop de risques ou d’effets secondaires.
Enfin sa composition exacte doit être adaptée selon
la pathologie personnelle et le type d’activité programmée.
Elle sera composée après conseil pris auprès
du médecin pour savoir si l’état de santé
permet la pratique de la randonnée, en précisant bien
le type de sport effectué. A cette occasion le praticien
vérifiera l’état des vaccinations nécessaires
ou la nécessité d’un traitement préventif
du paludisme.
Le randonneur et son médecin traitant pourront trouver dans
les pages médicales du site fédéral (http://www.ffme.fr/)
toutes informations complémentaires.
Nous proposons donc une liste indicative et non exhaustive à
discuter avec votre médecin traitant:
Petit matériel de soins :
• une paire de petits ciseaux pour couper les compresses,
les bandes, ou même les vêtements.
• des mouchoirs en papier et des compresses stériles
• une couverture de survie
• une savonnette type hôtel
• 1 Bande Elastoplaste® et 1 bande Nylex®
• Trois pochettes de Steristrip® et une trousse de Compeed®
ou Algoplaque®
• Un lot de petits pansements individuels
• Cinq Betadine ® en unidose et cinq Dacudose® collyre
Médicaments non spécifiques (à soumettre
à votre médecin traitant)
• douleurs et fièvre : paracétamol 500®
ou ibuprofène 400 ®; Dextropropoxyphene-paracetamol®
• mal aigu des montagnes Aspegic 1000® sauf allergie à
l’aspirine, Acetazolamide (Diamox®)en préventif
après en avoir discuté avec votre médecin.
• diarrhées, vomissements douleurs abdominales: Spasfon®,
Loperamide®, Nifuroxazide®
• infection : antibiotiques à large spectre pour une
rando de plusieurs jours;
• conjonctivites : collyre de type antiseptique Dacudose®,
emploi possible du sérum physiologique;
• coup de soleil : biafine® ou cétavlon®
• courbatures, entorses légères : anti-inflammatoire
crème ou set de froid;
• saignement de nez : deux ou trois coalgan®
Ces médicaments seront de préférence prescrits
en lyoc, gélules ou comprimés secs. Les boites de
médicaments déconditionnées en plaquettes et
blisters séparés, notices d’emploi en liasse.
Sans oublier la crème de protection solaire, peau et lèvres.
dossier préparé par Pierre Belleudy médecin
fédéral FFME
p.belleudy arobase ffme.fr
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