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Le clisicompas du GSA

Notre ancien clinomètre ayant rendu l'âme, nous avons été mis devant la nécessité de le remplacer.

Devant l'arrivée des nouvelles technologies numériques et électroniques nous avons pu réaliser un clinomètre numérique à pointeur laser. Il est étalonné pour pouvoir recevoir un compas shunto augmentant par la même occasion la précision des mesures des azimuts.
L'ensemble facilite également le travail du spéléomètre notamment monté sur un pied photo.

Nous avons achetés un clinomètre numérique BOSCH, ici le modèle d'origine.

Il fallait installer sur celui-ci un pointeur laser, un petit modèle du commerce a fait l'affaire. Nous l'avons testé dans un tunnel, le spot est visible à plus de 100m pour une dimension d'environ vingt centimètres.
La règle était trop longue, nous l'avons donc raccourcie.
Le dernier problème était qu'il fallait retirer tous les matériaux magnétiques pour les remplacer par du laiton (toutes les vis).
La seule chose que nous n'avons pas pu éliminer est la pile 9 V du clinomètre. Mais après essais, il s'avérera qu'elle n'engendre pas de déviation magnétique notoire.

Ci-dessous, la version recoupée et démontée.

Il fallait ensuite fabriquer un support stable et solide pour le pointeur et surtout réglable pour l'aligner sur le compas et l'inclinaison, bien que cette dernière ne soit pas très importante, le calculateur disposant d'un système de calibrage très pratique.
Ça été fait sous la forme d'un parallélépipède rectangle usiné sur sa longueur en V. Dans celui-ci ont été placé quatre vis supports sur lesquelles le corps cylindrique du pointeur vient se poser.
Ensuite en manipulant deux vis, on peut régler la direction du faisceau.
Le support alu est fixé sur la règle et le pointeur est maintenu dessus par des élastiques ce qui est suffisant.
Il a aussi fallu limer les nervures de la règle pour que le compas plaqué contre celle-ci puisse avoir une rotation complète. Il est maintenu par une vis qui fait axe et un joint de plomberie qui fait ressort.

Ci-dessous, l'ensemble une fois terminé, en avant plan une mire réfléchissante.

Enfin pour terminer, nous avons construit une mire orientable et avons acheté deux pieds photos identiques.
Il a fallu changer toute la visserie magnétique.

Ci-dessous le clinomètre et le compas en position d'utilisation.

 

 

À la place de l'ancien clinomètre, nous avons placé une bulle de niveau à deux directions permettant de placer le compas correctement dans toutes les positions.

Ce matériel peut être utilisé sur pied ou sans pied (étroitures). Dans les deux cas, il a donné d'excellents résultats de bouclages.

Les inconvénients constatés sont : des erreurs de mesures dues à un passage involontaire degrés / pour-cent. Le bouton est assez mal placé.
La sensibilité à l'eau, il est enveloppé dans un film plastique en pratique.
L'écran n'est accessible que d'un seul côté.
Il est facile de se tromper dans le sens de la pente (indicateur + -).
Le remplacement des piles sous terre n'est pas toujours aisé.
Sur pieds les azimuts sont inversés (petits chiffres).

Les avantages sont : Un gain de précision non négligeable en azimut et en pente (résolution 0,1 °), surtout dans les fortes pentes.
Un système d'étalonnage de la pente ultra rapide et efficace.
Un bouton de saisie instantanée de la pente pour l'utilisation sans trépied.
Un confort des conditions de mesurages appréciables pour les vieux spéléomètres.
Plus besoin de viser dans un compas embué, la lecture des valeurs restant le plus dur exercice.

À propos de l'utilisation sur pieds.

L'inconvénient de ce système est que les points disparaissent chaque fois que l'on bouge les pieds. Par contre la précision et le confort de lecture sont augmentés. Nous les utilisons même dans les galeries étroites car il n'est plus nécessaire de passer par dessus les pieds pour faire les mesures.
Le point topo virtuel est la croix rouge placée au-dessus de l'écran pour une question de commodité.
Lorsque l'on bouge le réglage des pieds (pente et assiette) ce point se déplace.
Ce facteur oblige donc à faire les mesures en reculant, ce qui surprend au début mais qui est finalement un avantage pour pouvoir anticiper la mesure suivante.

Méthodologie
: La mire est placée à l'entrée du trou. Le clisicompas sur le pieds à la station suivante fait les mesures. Ensuite on démonte le clisicompas sans bouger le pieds et à sa place, on fixe la mire qui elle, peut s'orienter vers le point suivant sans déplacer le point topo. On passe le pied par-dessus la mire et on refixe le clisicompas à l'endroit choisi. Nouvelles mesures et ainsi de suite.
Si on inverse le sens de mesurage, la précision est amoindrie par le déplacement des points topos lors des mouvements du clisicompas. Il faut également veiller au sens des pentes et des azimuts en cas d'inversement de cheminement.

Globalement, nous sommes satisfaits de ce système que nous utilisons depuis trois ans et dès que les moyens le permettront, nous investirons dans un télémètre laser. L'ensemble fera un outil précis, abordable et confortable.

Le montage et la mise au point ont été faits par A. Deroy et C. Petit (GSA).
Commentaires : C Petit.

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