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Les devinettes du Niphargus déchaîné

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CHERCHONS UN PEU...

1

QUI A ÉCRIT ?

« Ma bonne humeur prenait volontiers une tournure mythologique.
Quant à mon oncle, il pestait contre l'horizontalité de la route, lui, L'homme des verticales. Son chemin s'allongeait indéfiniment, et au lieu de glisser le long du rayon terrestre, suivant son expression il s'en allait par l'hypoténuse. Mais nous n'avions pas le choix, et tant que l'on gagnait vers le centre, si peu que ce fût, il ne fallait pas se plaindre. D'ailleurs, de temps en temps, les pentes s'abaissaient: la naïade se mettait à dégringoler en mugissant, et nous descendions plus profondément avec.
En somme, ce jour-là et le lendemain, on fit beaucoup de chemin horizontal, et relativement peu de chemin vertical. (...)
Sous nos pieds s'ouvrit alors un puits assez effrayant. Mon oncle ne put s'empêcher de battre des mains en calculant la roideur de ses pentes.
Voilà qui nous mènera loin, s'écria-t-il, et facilement, car les saillies du roc font un véritable escalier !
Les cordes furent disposées par Hans de manière à prévenir tout accident. La descente commença. Je n'ose l'appeler périlleuse, car j'étais déjà familiarisé avec ce genre d'exercice.
Ce puits était une fente étroite pratiquée dans le massif du genre de celles qu'on appelle  faille . »

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RÉPONSE 1.

2

QUESTION :


Combien Édouard Alfred MARTEL a-t-il effectué de premières en 5 ans, au cours de ces campagnes spéléologiques de 1888 à 1893 ?

0 à 25          25 à 50
50 à 75          75 à 100
100 à 125    125 à 150
150 à 175    175 à 200

 


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RÉPONSE 2

3

QUI A ÉCRIT ?

« - Toute cette flotte est le reliquat des orages d'hier, dit-il, satisfait de ce tour d'horizon.
Heureusement que te temps s'est remis au beau. Il allait ajouter :
- Lachaume ne tient pas assez compte de la météo, mais il garda sa remarque pour lui. Pierre était son chef de file; on ne discute pas un patron devant un profane... 
Au sortir du goulet, ils s'étaient installés sur une vire de granit qui dominait un peu le lac et qu'avaient épargné les érosions. Maniant lui aussi sa torche en tous sens, le Pingouin en oubliait sa loquacité. Il se contentait de répéter de temps à autre :
- C'est encore plus chouette que ce qu'on peut imaginer. (...)

- Faut user des cordes, décida Fred Perrier après avoir lancé une pierre ou fond du trou pour en jauger le fond.
La voie de cheminement indiquée par le balisage était plus que semi-verticale et il eut été imprudent de s'y glisser sans attache. Le premier, Fred descendit en se cramponnant par les mains au filin sur lequel s'arc-boutait Sté. C'est tout juste s'il pouvait passer entre les deux murailles de granit qui l'obligeaient à se tenir de côté et lui interdisaient de respirer. Quand il eut trouvé un appui et un dégagement, à une dizaine de mètres, il alluma sa torche et demanda au Pingouin de fixer une corde à la boucle de sa ceinture. »

Étrange ce granit non ? Et pourtant il s'agit bien de spéléologie... Trouvez donc qui a su karstifier une roche métamorphique, pour voir si vous êtes bons ! !

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4

QUI A ÉCRIT ?


« Je redoutais le premier coup d'œil sur les objets environnants. Ce n'était pas que je craignisse de regarder des choses horribles, mais j'étais épouvanté à l'idée de ne rien voir. A la longue, avec une folle angoisse de cœur, j'ouvris vivement les yeux. Mon affreuse pensée se trouvait donc confirmée. La noirceur de l'éternelle nuit m'enveloppait. Je fis un effort pour respirer. Il me semblait que l'intensité des ténèbres m'oppressait et me suffoquait. L'atmosphère était intolérablement lourde. Je restai paisiblement couché, et je fis un effort pour exercer ma raison.

(...)

Dans le désordre de ma chute, je ne remarquai pas tout de suite une circonstance passablement surprenante, qui cependant, quelques secondes après, et comme j'étais encore étendu, fixa mon attention. Voici : mon menton posait sur le sol de la prison, mais mes lèvres et la partie supérieure de ma tête, quoique paraissant situées à une moindre élévation que le menton, ne touchaient à rien. En même temps, il me sembla que mon front était baigné d'une vapeur visqueuse et qu'une odeur particulière de vieux champignons montait vers mes narines. J'étendis le bras, et je frissonnai en découvrant que j'étais tombé sur le bord même d'un puits circulaire, dont je n'avais, pour le moment, aucun moyen de mesurer l'étendue. En tâtant la maçonnerie juste au-dessous de la margelle je réussis à déloger un petit fragment, et je le laissai tomber dans l'abîme. Pendant quelques secondes, le prêtai l'oreille à ses ricochets; il battait dans sa chute les parois du gouffre; à la fin, il fit dans l'eau un lugubre plongeon suivi de bruyants échos.  »


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5

QUI A ÉCRIT ?

 

« Viens en mon aven, Soäcra,
et n'aie peur d'être dur,
quand tu seras las,
tu t'en iras...
Si mon aven t'a plu,
tu reviendras, tendu,
Soäcra.


Invitation à l'aven, chant traditionnel des Tropiques, Platonia »

 


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6


QUI A ÉCRIT ?

« Il explora d'abord les nombreuses et profondes grottes qui bordaient le fond de l'aven, []. La végétation se faisait de plus en plus rare au fur et à mesure qu'il s'enfonçait dans les galeries rocheuses. Les infiltrations d'eau avaient sculpté de véritables dentelles minérales sur les voûtes et les parois. Les silhouettes étranglées des stalactites qui s'évasaient en touchant le sol émergeaient de la pénombre comme une armée de spectres figés. Le silence s'épaississait et une fraîcheur piquante supplantait la moiteur de l'aven.  »

 

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7

QUI A ÉCRIT ?

« Il s'accroupit, orienta le faisceau de la lampe en se fiant à ce courant d'air. L'entrée de la grotte était juste devant lui... Le gouffre qui hantait ses rêves depuis trois ans, un abîme qu'il pensait conçu par la terreur, qu'il avait considéré comme l'œuvre de ses fantasmes, comme une hantise. Il était là. Un vrai trou, et non l'image de l'enfer... De sa main droite, il chercha une prise sur la paroi, la trouva et s'assit. Il ne lui restait plus qu'à progresser sur les fesses pour entrer dans ce boyau obscur, assez large pour laisser passer deux hommes à la fois. Les pieds d'abord, puis mes jambes, les cuisses... il parvint à s'y introduire jusqu'aux hanches et lâcha sa prise de main pour se laisser glisser dans le boyau.

Cinq mètres plus bas, il se retrouva dans une galerie horizontale, très basse de plafond. Il parcourut une vingtaine de mètres. La galerie faisait un coude, presque à angle droit. Maxime ralentit et colla son dos à la paroi. Au-delà, il y avait en contrebas une salle, un puits, avec en son centre un autel rongé par les eaux d'infiltration. »

 

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8

QUI A OSÉ ÉCRIRE DE NOS ILLUSTRES MAÎTRES ?

 

« D'ailleurs on pourrait conseiller un peu de modestie à nos explorateurs de gouffres. Pour faire œuvre scientifique, il ne suffit pas de mettre en action un arsenal d'outils perfectionnés (...) Or les récents écrits des spéologues (sic), en France, laissent croire que leurs auteurs ignorent que d'autres ont souvent passé avant eux (...)

Les découvreurs d'abîmes trouveraient  pourtant parfois -dans Biospeologica- la description de ce qu'ils croient voir les premiers. Si N. CASTERET avait pris le peine de parcourir les énumérations des grottes visitées, il aurait pu constater (Biospeologica XVI, p 101) par exemple que la rivière souterraine de Labouiche, dont il décrit le cours étrange et splendide, a été en réalité découverte, le 20 septembre 1908, par FAUVREAU et JEANNEL, qui invitèrent ensuite MARTEL à l'explorer de nouveau avec eux, le 2 novembre suivant. Cela aurait sans doute évité à N. CASTERET, de commencer son beau livre (Mes cavernes) par trois lignes qui n'énoncent qu'une contre-vérité. »

 

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9

QUI A ÉCRIT ?

(...)

« Un damné descendant sans lampe
Au bord d'un gouffre dont l'odeur
Trahit l'humide profondeur
D'éternels escaliers sans rampe,

Où veillent des monstres visqueux
Dont les larges yeux de phosphore
Font une nuit plus noire encore
Et ne rendent visibles qu'eux; »

(...)

Vos souvenirs poétiques vous font défaut ?
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10

De quel ouvrage est issue cette définition du mot « aven » ?

 

« Aven : orifice naturel creusé par les eaux d’infiltration. Les avens de Platonia sont les plus célèbres, car c’est à l’intérieur des gouffres qui parsèment la surface de la planète que la vie s’est développée. Par extension, les avens désignent les villes et villages platoniens. Exemple : l’aven de Daukar (capitale planétaire) ou aven-Daukar.»

 

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11

De quel ouvrage est issue cette description de cavité ?

« Les rayons des deux lampes ont tournoyé; je tenais la première à la main pour explorer les alentours tandis que l'autre, coincée sous mon bras, éclairait droit devant moi.
Je me suis cogné le pied à quelque chose de dur, par terre, et j'ai trébuché. La torche logée sous mon bras s'est cassée quand je suis tombé contre le mur. Accroupi, un genou en terre, j'ai utilisé celle qui me restait pour l'examiner.
(...)
La caverne paraissait être une fissure naturelle récemment agrandie. Elle était bordée d'étagères également naturelles, strates rocheuses en saillie auxquelles s'ajoutaient des excavations pratiquées dans les parois du tunnel. On avait aussi cherché à en rendre le sol plus régulier, car il était tapissé d'innombrables éclats de pierre et petits cailloux. »

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12

De quel ouvrage est issue la description de ce début d'exploration scientifique ?

« Le savant leur distribua des sacs à dos plutôt rudimentaires et dépourvus d'armature dans lesquels il avait entassé de la viande séchée, des champignons déshydratés. Il y avait aussi des gourdes patiemment remplies au goutte-à-goutte des ruisselets d'infiltrations. Il leur recommanda une dernière fois d'être économes avec le gaz alimentant la veilleuse de leur casque puis donna le signal du départ.

Ils marchaient en file indienne, à cinq ou six mètres les uns des autres, ce qui rendait la conversation difficile, personne n'ayant envie de crier pour se faire entendre. Le monde des tunnels était voué aux murmures, aux chuchotis de confessionnal. Il oppressait comme une église ou le dédale intérieur d'une pyramide. »

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13

QUI A ÉCRIT ?

 

« Comme il est difficile de supposer que l'oeil, bien qu'inutile, puisse être nuisible à des animaux vivant dans l'obscurité, on peut attribuer l'absence de cet organe au non-usage. Chez l'un de ces animaux aveugles, le rat de caverne (Neotoma), dont deux spécimens ont été capturés par le professeur Silliman à environ un demi-mille de l'ouverture de la grotte, et par conséquent pas dans les parties les plus profondes, les yeux étaient grands et brillants. Le professeur Silliman m'apprend que ces animaux ont fini par acquérir une vague aptitude à percevoir les objets, après avoir été soumis pendant un mois à une lumière graduée. »

 

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14

De quel ouvrage est issue cette description de cavité ?

« Une grande plate-forme nichée dans une alcôve formait un escalier naturel. La caverne qui s'ouvrait au-delà était immense et vierge de toute intervention humaine. De la voûte pendaient des stalactites formées au fil des milléaoires par l'eau et les dépôts minéraux. Sous ces sculptures naturelles s'étendait une longue mare rectangulaire aux eaux vert foncé lisses comme un miroir. Quand une goutte d'eau tombait d'une stalactite, la surface se  ridait à peine.

Les intrus avancèrent jusqu'au bord de la plate-forme qui dominait l'autel de pierre, au pied de l'escalier. Par endroits, sa surface rongée par l'âge manaçait de s'écrouler. Des zones phosphorescentes, courant sur les parois à intervalles irréguliers, éclairaient chichement les lieux et ajoutaient à l'étrangeté du décor. »

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