Localisation

Notre département a une longue histoire minière : sa variété géologique l'a doté de réserves diverses, bien que limitées en quantité, en minéraux exploitables par l'homme.

Cette exploration minière débutée il y a des milliers d'années, continuée au Moyen-âge, a perduré dans plusieurs sites jusqu'à la fin du XXeme siècle. La dernière mine à fermer fut celle d'uranium du Lodévois en 1999 après 25 ans d'exploitation.

Comme nous l'avons mentionné, ce sont les terrains permiens qui recouvrent ici les zones minéralisée où l'uranium se retrouve sous des formes variées (80 espèces différentes de composés uranifères ont été découvertes dont 5 nouvelles). Les formes les plus courantes sont la pechblende, l'uraninite (oxydes d'uranium) et la coffinite (silicate d'uranium). On retrouve le minerai disposé selon 4 faciès différents. Le premier en strates de quelques mètres d'épaisseur (comme après leur sédimentation). Les trois autres morphologies sont influencées par la tectonique ou la fracturation de la roche encaissante où le minerai a migré et s'est concentré : lanières allongées, importants amas bitumineux ou filons de fracture.

Ces mines ont combiné des travaux à ciel ouvert (Tréviels, Mas d'Alary village, failles centrales et sud) et des galeries souterraines (Mas Lavayre). Au cours de cette exploitation ce sont quelque 14240 tonnes d'uranium qui ont été extraites de 4 565 000 t de minerai (teneur moyenne 3,12 pour mille) et cela a nécessité la manipulation de 31,7 millions de tonnes de roche. Avec l'arrêt de la mine sur la concession du Lodévois, se termine l'exploitation minière du sous-sol héraultais. Des carrières de matériau de construction ou de remblai routier sont, elles encore, actives.

Pechblende du Lodévois

Filon de pechblende dans les ruffes.

Crédit photographique : LD BAYLE et J GARRIC, photos publiées avec l'aimable autorisation de Pierre-Christian GUIOLLARD http://www.guiollard.fr