Les
gastéropodes aquatiques
Un groupe cavernicole peu connu
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Article
paru dans la revue Spelunca n°86, deuxième trimestre 2002
Michel WIEIMIN
(Société cévenole de spéléologie et de préhistoire, 30100
Alès)
Frank VASSEUR
(Club Exploreurs, 30430 Saint-Privat-de-Champclos) |
Les spéléologues qui fréquentent en particulier les
rivières souterraines du Languedoc ou de la vallée du Rhône rencontrent
de temps en temps, et se font même quelques fois "embaucher" par d'étranges
collègues qui remontent des kits ou des bidons de sable, gravier et
autres alluvions parfois pleins d'eau. On voit même des plongeurs en
récupérer dans certains siphons. Si la justification scientifique suffit
à expliquer cette curieuse pratique puisqu'il s'agit d'extraire par
lavage et tri sous la binoculaire quelques exemplaires de la faune peu
connue qui fréquente ce milieu (de minuscules gastéropodes aquatiques
généralement), il est aussi normal de communiquer à la communauté spéléologique
les résultats de nos travaux, les découvertes effectuées et celles en
cours.
Située dans
la réserve naturelle des gorges de l'Hérault, l'exsurgence des
Fontanilles a fait l'objet d'un article récent dans cette revue
(1). Le réseau intéresse les pouvoirs publics pour l'importante
ressource en eau qu'il contient et a fait la une des médias
pour le secours qui s'y est déroulé au mois de juin 2001, mais
bien peu de gens connaissent sa richesse biologique. Rappelons
qu'un non respect des règles élémentaires de correction vis-à-vis
de la commune a entraîné une interdiction totale d'accès à la
cavité, interrompant par là même les recherches et explorations
qui y étaient menées, en bonne harmonie avec les autres usagers
de la source, depuis plusieurs années. |
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1 • ROMANI, L. ;
VASSEUR, F. ; VIALA, C. (1999) : Le système des Fontanilles. -
Spelunca, n°75, p.31-42.
2 • GIRARDI, H. (2001) : Moitessieria wienini sp.
nov. des eaux de l'aquifère de la montagne de la Sellette (France,
Hérault). -Documents malacologiques, n°2, p.31-38. |
La dernière livraison de la revue
Documents malacologique s contient un article de H. Girardi
(2) qui décrit une espèce nouvelle provenant de cette
rivière souterraine : Moitessieria wienini. Ce n'est, en
soi, pas un événement extraordinaire mais elle appartient à un
groupe biologique répandu dans de nombreuses nappes et rivières
karstiques et inconnue de la plupart des spéléologues. Il s'agit
d'un gastéropode aquatique, un petit escargot apparenté à ceux
qui vivent dans les sources ou sous les cailloux de certains ruisseaux.
Malgré leur abondance, ces animaux discrets passent tellement
inaperçus qu'ils sont à peine mentionnés en deux demi-lignes dans
l'ouvrage de vulgarisation de Michel Siffre et, bien
que les premières espèces décrites l'aient été dès le premier
quart du 19e siècle, ils ne figurent même pas dans
la "pyramide alimentaire" du milieu souterrain qu'il présente
en p.45. Quant au Bulletin bibliographique spéléologique,
créé par le biospéléologue Reno Bernasconi qui les connaissait
bien, son numéro 38, publié en 2001, offre seulement deux références
à leur sujet sur plus de 4000 titres cités. |

Moitessieria wienini, connue seulement du réseau des Fontanilles
(gorges de l'Hérault). Le surdéveloppement du dernier tour de
la spire lui donne un aspect particulier qui empêche de la confondre
avec les autres espèces du même genre. Photographies H. Girardi.
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Plusieurs raisons expliquent en partie cette méconnaissance
:
la petite taille des individus. Les espèces cavernicoles varient habituellement
de 1 à 3 mm de longueur (dans l'axe de la spire) contre 2 à 6 mm pour
leurs "cousines" vivant dans le milieu extérieur. M. wienini se
classe parmi les espèces les plus petites (1,2 à 1,5 mm),
leur couleur grisâtre ou blanc-nacré et leur aspect translucide les
rendent pratiquement invisibles au milieu de sable ou de gravillons
où ils habitent, milieu qu'il est d'autre part inhabituel d'observer
de près,
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contrairement
aux arthropodes (insectes, myriapodes, crustacés...) que leurs
déplacements relativement rapides font repérer facilement, la
reptation de ces minuscules escargots est totalement imperceptible.
Il ne faudrait, par contre, pas s'imaginer qu'il
s'agisse d'animaux rares car un biotope favorable peut contenir
des milliers d'individus. Certains prélèvements d'un bidon spéléologique
(six litres d'alluvions) nous ont fourni plusieurs centaines
de coquilles vides, ce qui s'explique par une thanatocénose
dans une laisse de décantation (salle ronde de Castelbouc, Lozère
; aven de Rouet, Hérault) alors qu'une collecte voisine |
peut être stérile. Des comptages dans des ruisseaux actifs peuvent
donner plusieurs individus par kilogramme de sédiment, le maximum ayant
été atteint dans la rivière de l'aven des Roberts (Saint-Julien-les-Rosiers,
Gard) où un mélange de sable, gravillons, et limon avec beaucoup d'argile
nous a donné neuf coquilles par kilogramme, soit vingt et une coquilles
par litre.
Dans la grotte de Trabuc (Mialet,
Gard), les coquilles vides, collées aux anfractuosités des parois
qui entourent le lac nord, sont parfois plusieurs dizaines par
décimètre carré ! Si nous faisons abstraction du cas particulier
des zones à guano, les sables et parois des rivières hypogées
apparaissent donc comme un des biotopes les plus denses du milieu
souterrain, nettement davantage que les coulées de calcite humides
et leurs collemboles si faciles à repérer.
Ces espèces ne sont pas seules mais participent à un véritable
système écologique. En Languedoc, nous trouvons une moyenne
de quatre espèces différentes par réseau, parfois davantage
dans les grands systèmes relativement tièdes de la zone des
garrigues. Elles sont évidemment en relation avec les autres
composants de la faune dulçaquicole hypogée : vers, crustacés
etc. |
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3
• SIFFRE, M. (1979) : Les animaux des gouffres et des cavernes.
- Tours, éd. Hachette, 118p.
4 • Thanatocénose : rassemblement mécanique des restes
d'êtres vivants morts, le plus souvent par un courant d'eau
(cordon de coquillages le long d'une plage par exemple).
5 • GIRARDI, H. et WIENIN, M. (2000) : Les Hydrobiidae
du massif karstique de Saint-Julien-les-Rosiers (Gard). -Documents
malacologiques n°l, juillet 2000, p.3-10. |
6
• GIRARDI, H. (1994) : Les gastéropodes cavernicoles des grottes
de
Trabuc (Mialet, Gard). - Vertigo, bulletin de l'Association
française pour
l'étude des mollusques continentaux, n°4, Musée Requiem,
Avignon.
7 • Troglobie = qui vit dans un "trou", une caverne.
8 • Forme officielle : Hydrobiidae. Pour faciliter la
lecture, les formes latines
seront remplacées par leur adaptation francisée.
9 • Prosobranches = branchies (situées) en avant (du
cœur). |
La plupart de nos
gastéropodes aquatiques troglobies appartiennent à la famille
des Hydrobiidés, largement répandue dans les sources et
ruisseaux d'Europe. Il s'agit de gastéropodes, donc de mollusques, appartenant
à la sous-classe des Prosobranches qui rassemble la très grande majorité
des "escargots" aquatiques, de mer ou d'eau douce. Pour les amateurs
de détails, ce sont des Mésogastéropodes qui
n'ont conservé, par suite de l'enroulement, qu'une seule oreillette
au coeur, une seule branchie, un seul rein...
Biologie et écologie
Les deux familles les plus abondantes en Languedoc, Hydrobiidés
et Moitessie-riidés, très proches, s'opposent d'abord par
leur régime à dominante respectivement végétarienne et Carnivore (nécro-phage).
La plupart des stations étudiées contiennent des espèces
des deux groupes, les premières largement dominantes par le nombre d'individus.
Le fort taux d'endémisme1! des espèces n'empêche pas cet
équilibre d'exister, même si c'est avec des espèces différentes.
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À l'extérieur, les Hydrobiidés
vivent pour la plupart dans des eaux superficielles mais il
existe des espèces vivant à des profondeurs assez importantes
(-60 m dans le lac Léman). Sous terre, le groupe colonise des
rivières de faciès variés, jusque très loin des exutoires. La
présence d'espèces vivantes en abondance à faible profondeur tandis
que, pour d'autres, on ne connaît que des coquilles vides au débouché
de siphons laisse penser que plusieurs modes de vie coexistent.
Trois types de localisation ont été identifiés : |
alluvions diverses (argile, sable, graviers.. .) des
ruisseaux actifs permanents ou temporaires avec réservoirs permanents
(lacs, siphons...),
près de la surface de plans d'eau permanents (cailloux, parois, sable...),
en profondeur dans les lacs et siphons (alluvions argilo-sableuses).
Sur le plan alimentaire, deux ressources cohabitent pour
les espèces végétariennes :
fragments végétaux entraînés par les eaux en profondeur et microorganismes
qui se développent dessus (bactéries,champignons...),
microorganismes contenus dans les sédiments fins (boues, limons), ce
qui explique sans doute l'abondance de certaines espèces dans de tels
milieux.
Le premier travail est celui des spéléologues. Il faut
prélever la plus grande quantité possible de sédiments qu'un peu d'expérience
aide à choisir convenablement. Les coquilles vides, flottées, se concentrent
avec les limons fins et les laisses de décantation sont d'excellents
pièges. Les individus vivants et les coquilles non transportées sont
plus fréquentes dans les sédiments mixtes, de granulométrie irrégulière.
Il est important de ne pas se contenter d'un seul lieu de prélèvement,
même favorable car un banc de gravillons peut contenir autre chose que
le limon situé à côté. Les niveaux de décantation sur parois sont souvent
fort riches.
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Si le dépôt est constitué de sable
sec, ne pouvant contenir que des coquilles mortes, des sacs en
plastique assez solides suffisent. S'il y a espoir de ramener
des individus vivants permettant une étude biologique plus riche,
il faut utiliser des bidons étanches et conserver un mélange de
sédiment et d'eau. Dans le cas d'une sortie spéléologique ordinaire,
on les disperse au fond des kits des participants tandis que,
pour une visite spécifique, on se charge au maximum. Pour mémoire,
un bidon de 3,5 litres plein pèse 9 à 10 kg, un de 6 l de 15 à
17 et, si on en met deux, ça fait 30 à 35 kg à remonter. |
La seconde phase a lieu en laboratoire et correspond
à l'extraction des coquilles à partir des sédiments. Le procédé habituel
consiste en un lavage sur deux tamis de 315 et de 150 ym (0,315 et 0,15
mm) pour l'élimination des boues, le séchage par air chaud pulsé, puis
l'immersion et la récupération du surnageant à l'étamine. Il est ensuite
étudié sous une binoculaire.
Les coquilles sont alors triées, classées, étudiées,
mesurées, dessinées, photographiées...
10
• Mésogastéropodes = escargots de niveau d'évolution moyen.
11 • Une espèce est dite endémique quand elle n'existe
que sur une aire géographique limitée.
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12
• GIRARDI, H. et ROSELLO, M. (2001) : Notes sur Bythiospeum
klemmi (Boeters, 1969) dans une émergence karstique de la
Gardonnenque (Gard, France).- Documents malacologigues n°2,
novembre 2001, p.13-20.
13 • LOCARD (1902) : Bulletin du Muséum d'histoire
naturelle de Paris, vol. 8, p.608-609. |
La découverte d'une espèce nouvelle d'aspect pour le
moins original n'est qu'un exemple de résultat de la collaboration entre
spéléologues d'exploration et biologistes. Chaque étude de cavité nous
offre son lot de surprises. Souvent, il s'agit d'espèces déjà signalées
ailleurs et que l'on croyait strictement localisées, voire disparues
car jamais retrouvées depuis leur description au 19e siècle...
Les aires de distribution se sont ainsi largement élargies et précisées.
Deux exemples :
Contrairement à la plupart des espèces citées, Neohoratia
globulina est répandue dans de nombreuses sources et rivières
souterraines du Midi. Photographie H. Girard/.
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Longtemps
connue uniquement par quelques coquilles vides des allu-vions
du Lez, près de Montpellier, Paladilhia pleurotoma se rencontre
en fait dans les eaux souterraines du bassin de l'Hérault à
celui de l'Arc, dans les Bouches-du-Rhônë (échantillon de l'aven
des Cambous, à Saint-Hippolyte-du-Fort, Gard). Photographie
H. Girardi. |
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D'une forme particulièrement gracile, Moitessieria
vitrea vit dans les eaux souterraines de la basse vallée
du Rhône. Photographie H. Girardi. |
Moitessieria locardi, décrite en 1883 d'un seul puits, à Avignon
(Vaucluse), a été retrouvée dans les gorges de l'Ardèche (réseau de
Foussoubie) et à Saint-Julien-les-Rosiers, Gard (700 exemplaires pour
la seule exsurgence de Carabiol).
Bythiospeum klemmi, décrit seulement sur des coquilles vides
des dépôts anciens de la source de l'Eure à Uzès (Gard) a été retrouvé
en grand nombre dans des sources des gorges du Gardon et du mont Bouquet
(Gard). Des individus vivants, remontés par plongée du siphon de la
grotte de Pâques (Collias, Gard) par le plongeur spéléologue nîmois
Matthias Rosello, ont pu être décrits de façon précise.
Une comparaison globale de ces aires montre des zones homogènes, pouvant
correspondre à des bassins fluvio-karstiques (Vidourle-Lez, par exemple)
tandis que d'autres aires correspondent à une transition par chevauchements.
Dans une zone comme le Languedoc oriental (Hérault, Gard, Ardèche) où
la continuité karstique est forte mais pas absolue, il y a remplacement
progressif des espèces mais pas de changement brutal de l'ensemble de
celles-ci : les cavités de la région d'Alès, dans le bassin du Gard,
contiennent des espèces présentes dans celui de l'Ardèche et d'autres
dans celui du Vidourle. Certaines se retrouvent même à la fois sur les
deux rives du Rhône ; celles qui paraissent micro-endémiques sont toujours
associées à d'autres qui ne le sont pas. Cette distribution, analogue
à ce qui se passe à l'extérieur, montre que, comme pour les Niphargus,
les populations de gastéropodes troglobies et phréatobies débordent
des unités hydrologiques (réseau interconnecté) ou géologiques (massif
karstique isolé).
Ce qui est
vrai pour les espèces l'est aussi, à échelle plus vaste, pour
les genres. Nos recherches dans la région des Causses ont produit
deux espèces sans doute nouvelles car appartenant à des genres
inconnus dans le Massif central : Une Alzionella, (les
autres vivent dans la moitié occidentale des Pyrénées) et une
Graziana, d'un groupe que l'on croyait endémique de la
chaîne alpine. C'est donc tout un volet de la biogéographie
que ces études viennent modifier. Il y a encore beaucoup à étudier
sur la dynamique de ces espèces. |
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Récolte
brute dans l'aven-exsurgence de Cal (Navacelles, Gard). Les
gros individus appartiennent à des espèces de surface (Limnées,
Planorbes...), les plus petits à au moins six espèces cavernicoles
ou phréatobies. Photographie H. Girardi. |
Je terminerai en citant le réseau de Castelbouc (Sainte-Énimie,
Lozère), dans les gorges du Tarn, où les pompages réalisés en 1999 et
2001 par le Comité départemental de spéléologie de la Lozère ont permis
la découverte de deux espèces nouvelles de Bythinella, en cours
de description sous le nom de B. bouloti et B.
galerae.
Quand on sait que les bythinelles, abondantes dans de
nombreuses sources, ne comportaient qu'une seule vraie espèce troglobie
B. padiraci, de Padirac (Lot), quasi identique à B. moulinsi
qui habite la résurgence, mais dépigmentée
et dépourvue d'yeux, connue depuis 190213, et une
sous-espèce phréatobie B. pupoides phreaticola, du Jura franco-suisse,
on voit qu'il reste encore beaucoup à découvrir dans les rivières souterraines
de France et d'ailleurs.
Si
ces recherches vous intéressent, vous pouvez contacter :
- Michel Wienin, Grand-rue,
30360 Vézénobres, tél. 04 66 83 53 80, mél : Michel@wienin.com
ainsi que :
- Henri Girardi, 3 rue de l'Hymne
au soleil,
Les Sylphides, 84140 Montfavet,
tél. 04 90 32 48 97, ou
- Alain Bertrand, Laboratoire
souterrain
du Centre national de la recherche scientifique, 09200 Moulis,
mél. : abela@club-internet.fr |
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Bibliographie
générale
BERNASCONI, R. (2000) :
Révision du genre Bythinella (Moquin-Tandon, 1855), de
la France du Centre-Ouest du Midi et des Pyrénées.-Documents
malacologiques, numéro spécial 1. BOU, C. (1974) : Recherche
sur les eaux souterraines. Les méthodes de récolte dans les
eaux souterraines interstitielles.- Annales de spéléologie,
t.29, p.611-619.
BOU, C. et ROUCH, R. (1967)
: Un nouveau champ de recherches sur la faune aquatique souterraine.-
Compte rendu à /'Académie des sciences (Paris), t.265, p.369-370.
BOUCHET, P., (1990) : La malacofaune française : endémisme,
patrimoine naturel et protection. Revue d'écologie (La Terre
et la vie), n°45, p.259-288.
GERMAIN, L., (1931) : Faune
de la France : Mollusques terrestres et fluviatiles. Paris.
GINET, R., et JUBERTHIE, C., (1987) : Le peuplement animal des
karsts de France. Première partie : la faune aquatique.- Karstologia,
t.10 (2) : p.43-51.
JUBERTHIE, C., JUBERTHIE-JUPEAU,
L., (1975) : La réserve biologique du Laboratoire souterrain
du C.N.R.S. à Sauve (Gard).- Anna/es de spéléo-togie, t.30,
p.539-551.
LOCARD (1893) : Les coquilles
des eaux douces et saumâtres de France, description des familles,
genres et espèces.- Baillière et fils, Paris.
Revues spécialisées :
DOCUMENTS MALACOLOGIQUES, Étude et conservation
des mollusques continentaux,
Abéla, 09320 Boussenac. Tél. : 05 61 04 94 14,
fax : 05 61 04 91 09, mél : abela@club-internet.fr
MÉMOIRES DE B10SPÉOLOGIE, Laboratoire
souterrain du C.N.R.S., Le Village, 09200 Moulis.Tél. : 05 61
04 03 60, fax : 05 61 96 08 51.
SOCIÉTÉ DE BIOSPÉOLOG1E (Bulletin de
liaison de la), Université de Bourgogne, département de biologie
animale, 6, boulevard Gabriel, 21000 Dijon.
Site internet consacré aux Hydrobiidés
:
http://perso.club-internet.fr/abela/Hydrobiidae.html |
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