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Les 500 contrepèteries du Niphargus Comment
brasser les mots cachés par des grottes. |
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Le sauvetage de l’Aven
Serge Par une calme matinée printanière, le
téléphone retentit chez un de nos membres.
« Salut Patrick* ! Notre Géry vient de chuter ! s’écrie une voix comme avinée par la douleur et l’émotion » C’est aussitôt le branle-bas de combat. Prévenus en urgence, tous se rendent au local et y bourrent rapidement leur kit à la main. Au matos, sur la banque c’est le coup de feu. On se raconte aussi les derniers détails de l’affaire : Géry avait promis à son ancienne copine de lui montrer une dernière fois l’abîme le lendemain au plus tard. Mais avant même que Géry et son ex s’arrêtent pour s’allonger un peu, ils ont glissé maladroitement sur un banc de glaise humide et ont chu dans le bas. L’équipe est enfin prête, nous allons voir ce que nous pouvons faire. Des copains grenoblois nous rejoignent : de braves pattes les amis spéléos des Cuves. Tant mieux, ainsi il ne sera pas nécessaire de faire appel aux pompiers dès neuf heures. En chemin nous croisons un randonneur pouffant dans la sente, mais rien ne doit nous distraire de notre but sacré : leurs vies sont entre nos mains. On découvre enfin le trou au pied d’un vieux pin sale et dégarni ; les autos s’approchent lentement de l’abîme. Toute l’équipe descend puis s’affaire autour du trou. Quel spectacle désolant : ici un spéléo se penche sur les pannes du groupe, là un autre se bat avec la perfo car son accu est vide, ailleurs douze autres partent on ne sait pourquoi… Finalement tout s’organise : nous avons mis en place une tyrolienne rigide mais qui flèche bien : c’est toujours mieux que rien. Heureusement que sous ces Causses les puits sont propres et lisses, la plongée est donc rapide. Au bruit des bons descendeurs se mêlent des cris sous les voûtes. Au bas du P14 une civière ne passerait pas. Une de nos équipes s’attaque alors à la chatière avec ses mains, mais comme la pelle bute nous arrêtons. De mon côté, la calcite bloque ma bêche : j’en sue, c’est terrible ! Arrive alors le Président : L’équipe avance enfin à un rythme soutenu, bizarre, le Doc tient la tête, serait-il inquiet ? Au bout d’une heure, hop, nous entrons dans une grosse salle accueillante et, tout à coup, on aperçoit un camp avec deux bâches face à une grande colonne. Nos amis ne peuvent plus être loin maintenant. Effectivement, nous les découvrons ici, lui
perché sur un dévers et elle acculée sur son
gant. Patrick leur trouve bonne mine et le Doc se précipite
pour les examiner. Géry s’en sort, son ex semble plus
touchée. Finalement, il y a là peu de casse et pas
de sang sur l’Aven Serge. Le président trouve que l’humérus
de notre copine paraît tout tordu. Mais, dans sa combinaison,
ce ne sont que quelques contusions qui forcent donc un peu sur les
plis… Après un dernier acte silencieux, le retour
fut rapide et joyeux. En fait il y avait eu plus de peur que de mal
et tous ne pensaient qu’à une chose : (56 contrepèteries et non pas 69 comme certains auraient pu le penser…) * NDLR : Patrick, Géry, Claude (alias Le Doc.), Anne sont les prénoms de spéléos membres ou anciens membres d'un même club montpelliérain.
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