Comment améliorer notre image de marque alors que parfois le sort se ligue contre nous ? En cas d’accident, comment se passer du SSF, soulager le SDIS, faire faire des économies au contribuable, éviter que la télé, la radio et les journaux ne nous cassent encore du sucre sur le dos de la combi ?

Vous ne voyez pas ? Cameron, lui, il a trouvé la solution à tous nos soucis.

Un de vos compagnons est en hypothermie, fait une mauvaise chute, se coince sous une trémie, a une indigestion de Trimix ? Achevez-le ! Qu’on n’en parle plus…
Ami de toujours, compagnon de club, femme, père ou fils : en cas de souci optez pour la compassion version Sanctum : euthanasie, suicide ou petit meurtre entre amis. Imaginez un peu si Casteret, Tazieff et le docteur Mairey avaient flanqué Loubens à l’eau au lieu de tergiverser pendant des heures et de faire des graffitis sur les cailloux : ils n’auraient pas eu besoin de revenir avec un nouveau treuil et on n’en parlerait plus depuis longtemps.

Ils sont fortiches tout de même ces cinéastes australo-américians : avec « Ça va aller » comme seul encouragement ils poussent dans le trou le malheureux spéléo agonisant. Normal, n’avait qu’à pas pisser le sang sur le script de Cameron, non mais des fois. Heureusement c’est en 3D : D comme Dégommé, Décès, Défunt, Deuil, Décomposé, Dégueulasse !

J’espère que le gestionnaire de notre contrat d’assurance n’ira pas voir le film, sinon nous sommes foutus. Ceci dit, vu le nombre d’entrées qu’il va faire, il y a assez peu de risques…

Pendant qu’ils tournaient ça, en Ardèche, des hommes et des femmes venaient des quatre coins de France et d’Europe pour tenter de retrouver le corps d’un plongeur spéléo disparu ; mais là attention, c’est plus du cinéma.
Ouf…

Rabachol