Sommaire     Adresses    Index    Mises à jour    Petites Annonces    Rechercher   /   Souterweb Pratique    Encyclopédie française    Lexique multilingue    Boîte à outils    Humour spéléo    Lectures obscures    BD spéléo    Vulgarisation scientifique   Débuter en spéléo  Matériel  Patrimoine préhistorique

Logo de SOUTERWEB

Patrimoine préhistorique et spéléologie

La grotte de l'Hortus témoin de notre passé

 Retour

SOMMAIRE

1 / Situation et spéléométrie
2 / Historique des recherches
3 / Tableau récapitulatif des ossements retrouvés
4 / Quelques mandibules de Néandertalien
5 / Topographie
6 / Photos de la grotte de l'Hortus
7 / Un article paru dans la presse


1/ Situation et spéléométrie

Position géographique de l'Entrée EST > X : 720,65 Y: 167,10 Z : 390 m
L'entrée Est, la plus connue, se situe au pied de la falaise au début des corniches, à l'arrivée du chemin menant de la piste forestière aux voies d'escalades.

La cavité en chiffres : (cf. topo ci-dessous) DEN = 38 m (-35 ; +3) DEV total = 443 m DEV galerie Est-Ouest = 252 m DEV galerie Nord = 83 m DEV des puits = 108 m.


2/ Historique des recherches spéléologiques et archéologiques

Les premières traces de fréquentation humaine remontent au Paléolithique moyen durant la phase I du Würmien II il y a de cela 55000 ans. Dès cette époque et durant tout le Würmien II, les hommes de Neandertal utilisèrent le porche Est comme abri saisonnier (de -55000 à -37000 ans BP). La grotte semble donc avoir été occupée (par intermitence au moins) jusqu'au Paléolithique supérieur.
Il faudra ensuite attendre le Chasséen (4500 à 3500 ans avant notre ère / -6500 à -5500 BP) pour voir une nouvelle occupation du porche par les hommes du Néolithique. Dés lors, la grotte sera régulièrement fréquentée, comme en témoignent les poteries du Ferriéren (3000 à 2600 ans avant notre ère / -5000 à -4600 BP), du Chalcolithique (2800 à 2400 ans avant notre ère / -4800 à -4400 BP), de l'Âge du Bronze (2400 à 900 ans avant notre ère) et du début de l'Age du Fer (900 ans avant notre ère / -2900 BP).
Durant l'époque Paléochrétienne, vers le IVème siècle et le début du Vème siècle de notre ère, la grotte a de nouveau servi de refuge, comme en témoignent de nombreuses poteries et quelques pièces de bronze du IVème siècle et de l'époque d'Honorius.

Nous voici maintenant à l'époque des fouilles :

Les premières reconnaissances sont dues à Maurice GENNEVAUX et Albert MAUCHE, qui de 1906 à 1908 avec l'aide de H.V VALLOIS et une équipe de naturalistes, fouillèrent le porche Ouest et la grande salle. On leur doit également la découverte de la salle des Morts et la première exploration du puits du Squelette.
Peu après, Angély PEZIERES et Théophile NOURRIT y effectuèrent eux aussi quelques fouilles, suivis de nombreux clandestins, qui remanièrent complètement les niveaux supérieurs du porche Est.
Le 14 mars 1926, C. HUGUES, le professeur FERRIER et des éclaireurs explorent la grotte et descendent à nouveau dans le puits du Squelette au moyen d'échelles de corde sans apporter d'autres découvertes.
En 1949, le préhistorien Jean ARNAL met en évidence une stratigraphie du Bronze Final.
En 1952, Luc CAZALS et Jacques AUDIBERT découvrent les premiers vestiges Moustériens.
En 1953, Jules BOUDOU aidé de Jacques AUDIBERT, A. DUCROS, Philippe HISARD et A. VIDAL met au jour une riche industrie Moustérienne sous le Bronze final.
C'est en septembre 1959, après la visite du site sous la conduite de Jacques AUDIBERT, et sous les encouragements de Jean ARNAL, que Henry de LUMLEY décide d'entreprendre une fouille complète du site.
Cinq campagnes de fouilles eurent lieu de 1960 à 1964 sous l'égide du Ministère des Affaires Culturelles. Ces campagnes furent effectuées sous le contrôle de chercheurs universitaires et du CNRS. Elles donnèrent lieu à de nombreuses thèses de doctorat.

Sur le plan spéléologique, la dernière découverte est due à N. B., Didier ROYER et Patrice LEGALL qui, le 21 juillet 1990, prolongent un boyau situé au bas du puits du Squelette sur 17 m grâce à la finesse et à l'audace de Didier.
Le 28 décembre 1990 N. B. et Bertrand VACHER percent deux trous à l'étroiture située au sommet de la coulée de la salle des Morts. Le 2 janvier 1991, N. B. et Philippe KIRN effectuent un tir à l'étroiture de la salle des Morts, qui s'avère sans suite.
Le 26 février 1996 N. B. réalise un tir en placage sous la coulée de calcite qui bouche le prolongement Nord de la salle des Morts. Le 18 octobre 1996 N. B. dégage le précédent tir et en réalise un autre. Début janvierLe 26 février 1996 N. B. réalise un tir en placage sous la coulée de calcite qui bouche le prolongement Nord de la salle des Morts. Le 18 octobre 1996 N. B. dégage le précédent tir et en réalise un autre. Début janvier 1997 N. B. et Vincent DURAND effectuent un tir supplémentaire et creusent dans l'argile. En mars 1997 N. B. poursuit la désobstruction dans la salle des Morts qui permet d'atteindre une distance de trois mètres depuis le début du chantier.
Travaux en cours.

Le 21 octobre 2000 N. B. et Patrick MONESTIER réalisent deux escalades au mât sans résultat notoire près du puits du Squelette et au sommet du puits de la salle des Chauves-Souris.

(Texte extrait d'Explokarst N° 4, CLPA, 2002)

3 / Tableau récapitulatif des ossements retrouvés à la Grotte de l'Hortus.

Scène de campement de chasse.
(dessin de E. Guerrier)
Nombre
d'ossements
Nouveaux-nés
et enfants
de 0 à 15 ans
Adultes
au-dessus
de 15 ans
Crâne
2
1
1
Maxillaire
12
2
10
Mandibule
7
2
5
Clavicule
1
1
Vertèbre
2
2
Os iliaque
1
1
Membre sup.
Humérus
3
3
Radius
1
1
Os de la Main
12
6
6
Membre inf.
Fémur
3
1
2
Péroné
1
1
Os du pied
4
4
TOTAL :
49 14 35

 

NB : il n'est pas toujours facile de savoir si deux ossements appartiennent ou non à un seul et même individu, en conséquence la population représentée par ces ossements ne peut être évaluée que dans une fourchette de 20 individus au minimum à 36 individus au maximum. Leur répartition chronologique va des époques 4A à 5C du WÜRMIEN II (environ -35000 ans avant notre ère / -37000 BP).

4 / Quelques mandibules issues des fouilles du fossé de la Grotte de l'Hortus

 


NB : ces restes humains sont généralement interprétés comme des signes d'un cannibalise rituel qui semble avoir été assez répandu dans ces populations de chasseurs de bouquetins. Leur morphologie est plus frêle que celle des Néandertalien classiques et semble se rapprocher de celle des hommes modernes (Homo Sapiens sapiens ou Cro Magnon) qui sont déjà présents en Europe à cette époque. Il s'agit probablement d'un type spécifique méditerranéen de Néandertalien final (leur disparition est proche).

5 / Topographies : coupe et plan de la Grotte de l'Hortus (documents CLPA)



Retour

Sommaire     Adresses    Index    Mises à jour    Petites Annonces    Rechercher   /   Souterweb Pratique    Encyclopédie française    Lexique multilingue    Boîte à outils    Humour spéléo    Lectures obscures    BD spéléo    Vulgarisation scientifique   Débuter en spéléo  Matériel  Patrimoine préhistorique