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Sous le causse Noir, la « Grotte rose » de Dargilan


Quand le jeune berger Jean Sahuquet tente, à l'automne 1880, d'enfumer le terrier du renard qu'il pourchasse, il n'a pas idée de la rencontre qui l'attend. Après plusieurs heures d'efforts, sans résultats, il se glisse dans la fente formée par la paroi, au bord des gorges de la Jonte. À sa grande surprise, celle-ci s'agrandit au fur et à mesure qu'il avance sous le causse Noir. Quand soudain, au beau milieu de la pénombre, il aperçoit... des fantômes !

C'est du moins la version qu'il contera à ses voisins bergers. Huit ans plus tard, la nouvelle est parvenue jusqu'aux oreilles du futur père de la spéléologie, Edouard-Alfred Martel, alors âgé de 29 ans. Accompagné par six de ses confrères, il ne leur faudra que quatre jours pour explorer les 2,5 km de la grotte de Dargilan. Une grotte si exceptionnelle que deux ans plus tard, en 1890, elle est déjà aménagée et ouverte au public.

Au fil du temps, son succès ne diminuera pas, comme en témoignent les 50 000 visiteurs qui descendent chaque année dans ses entrailles, à 100 mètres sous terre, et déambulent le long de salles naturelles, couvertes de stalactites et de stalagmites aux formes étonnantes... et non pas des fantômes, comme l'avait décrit le jeune Sahuquet un siècle plus tôt ! Malheureusement, à cette époque la grotte n'était pas aussi bien éclairée qu'aujourd'hui, avec son système de lumières par alternance qui permet de préserver la grotte contre la formation d'algues, et aussi le suspens des visiteurs à l'approche de certaines façades spectaculaires. Mais pour percer les mystères de Dargilan, du nom du village voisin, il faut se fier au guide, seul connaisseur de ces lieux, car originaire de la région et souvent très blagueur. Et même si la plupart de ses paroles portent sur la grotte, ne le croyez pas quand il vous dit qu'il a perdu cinq ou six groupes depuis le début du mois...

En réalité, ce sont les visiteurs qui ont choisi de rester en contemplation devant les colonnes de calcite sculptées par l'eau et le temps au niveau de la salle du Chaos, ou face à la cascade pétrifiée de 100 mètres de long sur 20 m de haut, unique au monde ! Quant à la salle du Clocher et sa superbe colonne de 16 m, on ne peut la décrire, seulement l'admirer. Depuis 1977, la grotte de Dargilan est une entreprise familiale, (entre) tenue par ses propriétaires, les Passet, qui vous ouvrent les portes de leur sous-sol, parsemé de mille éclats de couleur rose.

Anaïs BORIOS


Ouverte en août, de 10 h à 18 h 30. Dernier départ à l'heure de la fermeture. Tarifs : 8,50? ; 5,80? pour enfants de 6 à 18 ans ; gratuit moins de six ans ; réductions groupes, étudiants et spéléo. Accès par Meyrueis (Lozère), Veyreau (Aveyron) ou Lanuéjols (Gard). 1 h de visite. N'oubliez pas de prendre une petite laine car la température ne dépasse pas 10 °C.

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