Saint-Guilhem-le-Désert : simulation de sauvetage grandeur nature

L'alerte a été donnée vendredi soir. Un coup de fil passé au CODIS 34, le centre d'appel des pompiers, indiquant que trois personnes ne donnaient plus de signe de vie alors qu'elles exploraient la grotte du Sergent, sur la commune de Saint-Guilhem-le-Désert.

Aussitôt, le dispositif s'est mis en place : une quarantaine de personnes, des pompiers du SDIS et du GRIMP (Groupe régional d'intervention en milieu périlleux), de l'ADRASEC 34 (chargé des moyens de communication) et surtout de Spéléo-secours de l'Hérault ont été mobilisées, en lien avec la préfecture. Pendant près de vingt-quatre heures, parce qu'une intervention de ce genre, même s'il s'agit d'un exercice grandeur nature comme samedi, prend toujours énormément de temps.

«Il faut d'abord retrouver les personnes perdues, localiser la bonne cavité, savoir si l'une d'elles est blessée et envoyer une équipe médicalisée, puis tout mettre en place techniquement pour embarquer les victimes, les sortir et les amener vers l'hôpital», énumère Philippe Ratel, conseiller technique départemental au sein de Spéléo-secours 34.

Cette simulation, l'association, placée sous l'autorité préfectorale, la mène une fois par mois. Pour être le plus efficace possible lorsque ce genre d'incident arrive, pour parer à toutes les éventualités (envoi de plongeurs en cas de nappes d'eau à traverser, d'artificiers pour dynamiter une partie de cavité etc.). « Ça arrive rarement, le dernier accident sérieux remonte à 2001, à Puéchabon, mais il faut être prêt pour éviter les erreurs », rappelle Philippe Ratel.

Y. P.