Sommaire     Adresses    Index    Mises à jour    Petites Annonces    Rechercher   /   Flyers et pubs    Cartes postales    Autocollants   Timbres   Dessins d'enfant   Etiquettes    Souterweb Pratique    Boîte à outils    Humour spéléo    Lectures obscures    BD spéléo    Vulgarisation scientifique   Débuter en spéléo  Matériel   Les coquilles du Niphargus  Coupures de presse

Sommaire presse   Lire un autre article

ARTICLE COINCÉ DANS UNE ÉTROITURE : IL ARRIVE...

LE TEXTE INTEGRAL :

Le téléphone passe entre les pompiers et les spéléos.

Hasard du calendrier, à peine quelques jours après une alerte signalée dans l'aven de Bonacous, sur le causse Méjean, pompiers du Grimp (groupement d'intervention en milieu périlleux) et quelques membres du spéléo secours de la Lozère s'y sont retrouvés ce week-end pour un exercice.

Une manoeuvre qui entrait dans le cadre des opérations annuelles (trois par an), à laquelle assistaient quatre apprentis spéléos de l'école de Chanac.

Au total, une équipe de 23 personnes était mobilisée pour la simulation d'un accident à la cote -146 m, dans cette cavité de Bonacous, profonde de 344 m, caractérisée par ses grands puits.

La hauteur et le diamètre de l'aven sont importants, rendant les manoeuvres très aériennes. Cela demande un bon niveau de technicité , a expliqué le capitaine Frédéric Robert, qui a coordonné les opérations, en tant que conseiller technique du spéléo secours et officier des sapeurs-pompiers. Il veillait donc au bon déroulement des opérations, facilitées par l'utilisation d'un nouvel outil de communication, un téléphone souterrain.

Ce dispositif permet de garder une liaison constante entre le fond et la surface. Nous l'expérimentions pour la première fois, et le test s'avère plutôt concluant , s'est satisfait le chef de centre du Grimp de Florac. Et d'ajouter : C'est un atout de plus dans la qualité des secours, qui nous permet d'anticiper.

L'appareil permettra par exemple d'adapter l'évacuation du blessé selon la gravité de l'accident constatée sous terre par les pompiers et spéléologues. Car ce type d'interventions en milieu vertical trouve sa particularité dans la conjugaison des spécificités. Professionnels du secours et experts du baudrier travaillent en effet de concert, et ce dans le souci d'une meilleure efficacité.

Si cette collaboration reste parfois difficile à mettre en oeuvre, elle a le mérite de bien fonctionner en Lozère. Un avantage lorsque l'on sait que l'assistance aux blessés ou personnes en difficulté en milieu souterrain nécessite un grand nombre de bras, de préférence expérimentés. On se souvient des gros moyens mis en oeuvre récemment après l'appel à l'aide lancé par quatre Auvergnats coincés dans la grotte de la Clujade à Sainte-Énimie. Mais trop de monde peut aussi nuire à l'action , nuance le capitaine Robert.

Les membres du spéléo secours sont donc réquisitionnés, à titre bénévole, en cas d'alerte (une grosse intervention a lieu tous les deux ans environ). Ils sont, dans ce cas, indemnisés, tout comme leurs confrères sapeurs. Cette bonne entente s'explique aussi par le fait que nombre de sapeurs pratiquent la spéléologie à leurs heures perdues, côtoyant ainsi les adeptes locaux de la discipline. Il faut dire que le territoire lozérien, percé d'avens et de rivières souterraines, s'y prête tout particulièrement.

Au Bonacous, ce week-end, la civière a mis 1 h 45 pour remonter des entrailles du Méjean à la surface. Des dires du jeune homme qui jouait le rôle de la victime : C'était bien, ça tournait un peu, mais il y avait toujours du monde autour de moi, c'est rassurant pour quelqu'un qui vient de vivre une situation de stress.

 

Sommaire de Souterweb   Sommaire presse   Lire un autre article