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Puits Français > 100 m de profondeur Classés par département

Mise à jour : 04-Aoû-2017

NB : en aucun cas l'auteur de ces lignes n'est allé vérifier sur place les informations ci-dessous avec son décamètre : on a la santé mais tout de même !!!

• Les grands puits français par les chiffres :

La dernière liste des grands puits français a été dressée par C. Chabert en 1988 (Karstologia, n° 11 & 12), mais elle ne comptait que 24 puits supérieurs à 150 m. Une dizaine d’années plus tard, et en abaissant les limites à 100 m de profondeur, la liste explose : à ce jour elle compte quelque 147 puits, et ce n’est pas fini.
Le but ? Recenser tous les puits de plus de 100 m à la date du 31-12-2000. L’intérêt ? Aucun, puisque cette liste ne peut intéresser que les spéléologues, mais ne dit-on pas qu’ils sont les conquérants de l’inutile... Cependant, malgré son inutilité apparente, beaucoup viendront la consulter et s’étonneront de voir le grand nombre de puits de plus de 100 m qu’ils ont vaincus, ou plutôt empruntés, car ce terme, qui oppose l’homme à la caverne, n’est plus d’actualité. Pourtant, il a eu cours dans les années 70-80, durant lesquelles il n’était pas rare de lire dans L’écho des profondeurs de Spelunca les noms des équipes qui avaient osé braver le Puits de 328 mètres du fameux Gouffre d’Apanicé (Pyrénées-Atlantiques).

Qui n’a pas jeté une pierre, un pavé - j’allais dire un vieux frigo - dans un puits pour entendre le bruit terrifiant qui remonte du fond. Il n’est pas nécessaire que le Puits soit très profond, car souvent le bruit se perd et l’impression est moins agréable. le Puits Sonore au Gouffre de Mont Caup (Hautes-Pyrénées) mérite bien son nom et pourtant il ne mesure que 167 m. Mais les puits sonores, puits qui sonnent ou qui tintent sont bien connus des gens du cru qui y ont jeté, pour le plaisir, quelques tonnes de cailloux bien avant que l’on parle de spéléologie. En effet, partout en France, les noms des cavités attestent du bruit des pierres jetées dans les puits : tintarelle, trintrin, trintinière, drindrin, drindineyre, tintadoura, dindaret, tombarelle, tombaret, donde, qui sont à l’origine des onomatopées, tout comme le verbe tinter et tomber, qu’on aura reconnu dans les noms des cavités citées. La plus célèbre d’entre elles est le tindoul de la Vayssière (Aveyron), un nom local qui  parlera  au spéléologue, même s’il ne perçoit pas toujours les subtilités de la langue locale.
Chapeau bas, Messieurs les spéléologues, car vous devez savoir que lorsque vous approcherez un Trou qui sonne ou qui tinte, vous n’êtes pas les premiers à écouter les voix qui résonnent ou à faire tinter la pierre.

On m’a demandé de donner une définition précise de puits. N’étant pas un spécialiste, j’ai consulté le dictionnaire de la spéléologie (Viala, 2000). "Puits" : conduit vertical à subvertical, dont l’accès est descendant, au sens spéléologique; succession de puits à l’intérieur d’une cavité. Suit une succession de composés du mot puits dans laquelle on Trouve le puits cranté, qui, en spéléologie physique, est un puits ou Aven comportant des interruptions dans la régularité de leur verticale. Ces crans sont constitués de plates-formes souvent caillouteuses ou d’étranglements.

On voit que la notion de puits est plus large que celle de verticalité. Il convient donc de ne pas être trop restrictif en matière de puits (et non de verticales) : l’expression de conduit vertical semble à cet égard moins contraignante (Chabert, 1988). En pratique, si une topographie est annotée des indications d’usage (lettres P, R, E, etc., suivi d’un chiffre) comme P 117, je prends tel quel le puits pour 117 m. Peu importe où la corde est placée, en exploration on a plutôt tendance à fractionner et donc à chercher les parois ou les paliers, alors qu’en classique on est plus tatillon et on préfère le plein pot. C’est une question de point de vue donc, sur lequel il est vain de discuter, il faut considérer les puits avec largeur de vue, même s’il y fait souvent noir.

Jean-Yves Bigot

Ont également contribué à l’élaboration de la liste :

G. Arnar, Ch. Arnoult, Th. Baritaud, Ph. Bence, Ph. Bertochio, E. David, P. De Bie, J.-P. Depaquis, A. Douru, E. Elguero, G. Fernandes, J.-C. Frachon, B. Gimenez, J.-F. Godart, J.-Ph. Grandcolas, G. Gudefin, B. Hotz, S. Jaillet, V. Lacombe, B. Lips, E. Madelaine, B. Maestracci, F. Magnan, G. Maurel, G. Monteux, I. Obstancias, B. Ournié, X. Pennec, J.-M. Salmon, E. Sanson, E. Sibert, Spéléo-Club du Var, C. Verdet, T. Vilatte.

Il faut saluer la contribution particulièrement efficace de M. Douat qui a fourni un extrait de la base de données de l’ARSIP (Application BIFSTEK) du massif PSM - Larra et livré ainsi 63 puits dont 42 situés sur le versant français de la Pierre. À notre connaissance, c’est la seule base de données à avoir pris en compte le critère des puits de + 100 m de profondeur,

NB : Cette liste est en perpétuelle évolution et correction. Elle n'est donc pas parfaite : j'ai oublié votre grand puits préféré, vous n'êtes pas d'accord avec une info ?
N'hésitez pas à me le faire savoir : ÉCRIVEZ-NOUS...

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LEXIQUE

Quèbe : Grotte en gascon.

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