Spéléologues célèbres dans le monde
Des passionné(e)s du monde souterrain
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Spéléologues célèbres dans le monde Des passionné(e)s du monde souterrain |
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Explorateur souterrain, aventurier et scientifique français qui a passé son enfance à Nice. À tout juste 10 ans, il parcourt la grotte du parc Impérial, et se passionne pour la spéléologie. Plus tard, élève collaborateur du professeur Jacques Bourcart, de l'Institut, il fait le levé géologique de la ville de Nice, découvre plusieurs gisements quaternaires dont le site, devenu fameux par la suite, de Terra Amata; cartographie les terrains plio-quaternaires de la région de Cannes et participe à une mission océanographique sur un navire de la Marine nationale. L'année du baccalauréat il soutient, en Sorbonne, un diplôme d’Études Supérieures de Sciences. À moins de 20 ans, il fait de nombreuses communications à l'Académie des Sciences et à diverses sociétés savantes. En 1960, lauréat de la Fondation de la Vocation, Michel Siffre explore les grottes de Ceylan. L'année suivante, il dirige la dixième expédition géologique dans le massif du Marguareïs dans les Alpes où il découvre le gouffre du Scarasson et son glacier fossile.
Depuis, Michel Siffre a conçu, et organisé, dix autres expéditions "hors du temps" en milieu souterrain, qui ont permis de renouveler la connaissance des rythmes biologiques et du sommeil humain en isolement prolongé. Il a par exemple réalisé une dernière expérience « hors du temps » en 1999 dans une galerie de la grotte de la Clamouse (Hérault) durant 69 jours. C'est là qu'il fera son passage au troisième millénaire ! Bibliographie : Hors du temps - Julliard - 1963 Pour vous procurer un de ces ouvrages : http://www.librairiespeleo.be
Michel
SIFFRE à Clamouse en 1999 et en conférence au cours
d'un stage FFS en 2016 |
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En
1962 il réalise la première expérience "Hors
du temps" de très longue durée en restant claustré
seul au fond de ce gouffre du 16 juillet au 17 septembre dans des conditions
physiques très éprouvantes. Après trois heures
de descente, il s'installe à moins 100 mètres sous terre
sans repères temporels, sur un glacier. Il fait environ 3 °C
et l'hygrométrie est de 98 %. L'humidité imprègne
tout, il fait très froid. Par téléphone, il donne
à la surface des informations sur le début et la fin de
chacun de ses cycles de sommeil, à chaque lever et chaque coucher.
Il note également son pouls. L'objectif est d'analyser la manière
dont l'horloge interne du corps humain agit sur l'organisme en dehors
des cycles jour/nuit. Très vite, il perd ses forces et remontera
épuisé. La monotonie et le froid l'ont perturbé.
Le temps psychologique ayant fortement évolué, à
la fin de l'expérience, le 14 septembre, Michel Siffre pensait
être le 20 août. En effet, certaines de ses périodes
de sommeil n'étaient pas de simples siestes, comme il le croyait,
mais de véritables nuits, ce qui l'avait amené à
perdre totalement le compte des jours. De plus, les informations transmises
en surface ont montré que ses cycles se décalaient chaque
jour d'environ 30 minutes. Son horloge biologique faisait donc un tour
complet en 24 heures et demie, ce qui correspond à la moyenne
observée dans l'espèce humaine. À la fin de sa
première expérience « hors du temps », il
prenait son petit déjeuner vers 19 h et se couchait en fin de
matinée suivante.
