• Les records :
  
  La traversée la plus courte de tout l'Ouest !
  La seule première effectuée une seule fois, en solitaire et dans un seul sens !

• Descriptif de la cavité :
  
  Coordonnées Lambert III -> X = 714.35 Y = 162.60 Z = 235 m
  Profondeur = -6 m
  Développement = 18 m environ
  L'aven s'ouvre par une diaclase de 3 m de long sur 45 cm de large (à l'endroit le moins étroit) et donne sur un petit palier à -4 qui se prolonge par une étroiture extrêmement exiguë. Passé l'étroiture on arrive dans une petite salle et on ressort 6 m plus au sud, par une cheminée au pied d'un chêne.

OUF !!!

• Historique :
  
  L'aven fut exploré en octobre 1992. Il avait été découvert un jour de prospection par un membre du club qui, trop large pour franchir l'entrée, s'empressa d'aller demander à un copain bien plus svelte de venir voir cet orifice très prometteur.
  
  Une fois que notre ami se fut introduit dans le premier ressaut, il aperçut une improbable suite à ses pieds. Confiant dans ses capacités à franchir les étroitures, il força le goulet tout en comptant une à une ses côtes : «Ah, pourquoi la nature nous a-t-elle doté d'un nombre de côtes flottantes si réduit...» pensa-t-il au moment où ses os cliquetaient sur un Jurassique impitoyable.
  
  Après l'exploration de l'unique salle principale (au bas mot 12 m²), il s'aperçut qu'il lui serait impossible de repasser l'étroiture dans l'autre sens sans voir son intégrité physique en souffrir irrémédiablement. La providence veillant sur lui avait tout de même placé là une cheminée remontante qui lui parut un bon exutoire de secours. Il la gravit donc en opposition, certain de ressortir très vite à l'air libre. Hélas, le sommet était fermé par un gros bloc suspendu et pas un rai de lumière ne filtrait. Notre ami se mit alors en devoir de vociférer pour qu'on lui ouvre cette cheminée qui devait bien se voir en surface, bon sang !

Hélas, malgré une longue et minutieuse inspection du sol alentour, l'équipier de surface, bien ennuyé, ne décela aucune enfractuosité, pas la plus petite fente, pas le moindre rocher susceptible de cacher un puits. Comment allait-il sortir son camarade de ce mauvais pas, et le soleil qui déclinait ne présageait rien de bon car cette petite reptation, qui aurait dû durer une demie-heure, s'étirait maintenant interminablement. Tout à coup une idée surgit au milieu de ce qui commençait à ressembler à une Bérézina spéléologique ! Tel un chef Apache il plaqua son oreille au sol et demanda au malheureux enterré vivant de hurler de toutes ses forces. Se déplaçant lentement de touffe d'herbe en motte de terre, il finit pas repérer l'endroit où le son était le plus net. Plus de doute possible : c'était là, au pied de ce chêne et parmi l'herbe et les feuilles mortes qu'il fallait creuser !

Le travail de taupe commença et ce n'était pas simple sans gros matériel... Après plusieurs dizaines de minutes, le gros bloc qui obturait la cheminée apparut mais sans rien pour le briser il fallut se résigner à le sortir à la main, dans une dernière acrobatie digne du cirque Pinder. Le rocher fut empaqueté tant bien que mal dans un morceau de corde réformée, puis, l'un tirant vers le haut de toutes ses forces et l'autre poussant par dessous au risque de recevoir un morceau du Causse sur le coin de la figure, l'orifice s'ouvrit enfin. Le visage soulagé de notre infortuné camarade réapparut enfin à la surface : voilà qui méritait bien une petite photo souvenir, non ?

• Topographie :