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Photographier sous terre :
neige & hot pixels sur les clichés


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Intitulé du problème soulevé. Messages traités Contributeurs Date

Je fais toujours des photos sous terre avec un jetable, histoire d'avoir quelques souvenirs. Cette fois-ci au développement j'ai été surpris de voir sur les tirages comme de la neige blanche éparpillée sur toutes les photos. Je me demande ce qui peut provoquer ce phénomène ? (voir Doc 1)

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Novembre 2003 et avril 2007
Page mise à jour le : 08-Nov-2019
  
Documents annexes (cliquer sur les documents pour les agrandir)
Photo sous exposée
Photo retouchée
Poussière de foration
Doc. 1 Doc. 2 Doc. 3

Avis divers

Cause la plus fréquente : la buée dégagée par le preneur d'image. Ce brouillard diffuse la lumière comme le fait n'importe quel nuage de gouttelettes. Sur la photo, il est largement amplifié par la proximité entre le flash et l'objectif. De plus les particules sont éclairées de face dans le cas d'un flash unique monté sur l'appareil.

Condensation sur l'objectif lui-même de micro-gouttelettes qui dévient par réfraction les rayons lumineux, d'où des effets de trame irrégulière, de saupoudrage etc. Cela se produit quand l'appareil est nettement plus froid que l'air ambiant.
Phénomène identique si ce sont des particules en suspension, surtout si elles sont humides. Voir un exemple de poussière de foration (Doc 3)
La quantité de lumière réfléchie est toujours très faible par rapport à l'éclairement général : pour que des points relativement peu lumineux apparaissent, il faut que l'arrière plan soit encore plus sombre, donc qu'on travaille avec une ambiance peu lumineuse (sous exposition). Avec un fond à peu près bien éclairé, le contraste ne serait pas suffisant et la neige n'apparaîtrait pas.
Cela ressemble aussi à une pellicule qui a souffert de l'humidité : soit que le film ait été trempé après la prise de vue, soit carrément après le développement. Il n'est donc pas à exclure que le labo ait merdé au développement...

Cela pourrait être un problème lié à la tentative par le capteur APN de récupérer un maximum de lumière dans le cas de photos sous exposées.
Mais le phénomène appelé « bruit numérique » ou "Hot pixel' ne fait pas cet effet. Il produit des points colorés en plus grande densité.

Petite suggestion dans la comparaison numérique / argentique :
- focale beaucoup plus courte pour le numérique ==> plus de profondeur de champ,
- les particules proches (poussière, gouttelettes) violemment éclairées par le flash sont beaucoup moins floues et donc plus visible qu'en argentique.
Pour éviter voile et effet de neige occasionnés par le flash de l'APN, recouvrir le flash de l'APN d'un film IR qui ne laisse pas passer les longueurs d'onde visibles.
Open Flash : quand on fait une photo numérique dans le noir et qu'on pose par exemple 6 secondes, quand on regarde la photo (il faut souvent pousser le contraste à cause du "CAG" de l'appareil), la plupart des pixels sont gris mais certains sont brillants, vert, bleu etc. Quand on fait une vrai photo en pose 8 secondes, comme il y a trop peu de "choses à voir", l'APN essaie de tirer la dynamique de la photo numérique et ces hots pixels apparaissent comme de la neige (des confettis de couleur de la tailles des pixels. Il y en a beaucoup trop pour se les corriger à la main pixel par pixel.

Si tu as Photoshop en version complète, en plus de tes photos en open-flash, tu fais dans les mêmes conditions une "carte d'obscurité" du CCD - sous terre, c'est facile, suffit de tout éteindre. Il est préférable ce faire cette carte d'obscurité au milieu des autres photos, car elle varie avec la température de l'appareil. Il suffit ensuite, rentré à ses pénates, de soustraire numériquement la carte d'obscurité à chacune des photos (Photoshop le fait). Il peut-être intéressant pour peaufiner de multiplier les pixels de la carte d'obscurité par un coefficient numérique à ajuster. Je l'ai fait sur des images du ciel étoilé, justement avec des pauses de 8s - les pixels chauds sont gommés de façon efficace.

Sans carte d'obscurité, tu peux aussi essayer d'appliquer un filtre médian, ou un filtre minimal, ou min puis max = fermeture. Je ne sais plus si ces filtres sont d'origine dans Photoshop, ou si il faut les rajouter. C'est moins intelligent que la méthode précédente, mais plus que de rajouter du flou.

Dans Photoshop :
- ouvrir l'image à "nettoyer" et la carte d'obscurité,
- menu Image/Calculations...,
- sélectionner les deux images et l'opération de soustraction.

Pour le filtre médian, il doit être natif dans Photoshop :
- menu Filter/Noise/Median...

Côté traitement logiciel, il y a toute une série d'utilitaire chez Mediachance qui valent le détour, certains payants, certains gratuits... Il faut absolument les essayer (j'ai personnellement adopté Photobrush pour les opérations courantes : bien plus efficace et rapide que Photoshop et autres).
Neat Image est une solution performante pour diminuer l'inesthétique grain numérique. Ce filtre, donnant des résultats spectaculaires, se base sur le profil de bruit propre à chaque type d'appareil. La version de démo gratuite est suffisante pour le spéléo photographe. De nombreux profils de bruit sont téléchargeables.
Cherchez "Scion image", clone pour PC de "NIH image" créé pour Mac. Gratuits et très efficaces pour l'imagerie scientifique. Travaille en spatial et fréquenciel sur des images monocanal, possibilité d'écrire des macros en Pascal.
Certains APN disposent d'un compensateur des hots pixels : 2 photos dont une obturateur fermé et bricolage numérique dans le machin pour corriger les points "chauds".
Variations, gags
et coups de gueule...
Et si on s'amusait à rajouter des flocons et de belles étoiles sur une photo avec un logiciel de traitement d'image et un filtre adéquat ? (voir Doc 2).

En photo argentique, il y a aussi des amplifications électroniques des photons au fond d'un tube hélicoïdal inversé à double champ magnétique, liée aux variations de pression des pattes palmées de grenouilles. (sic)

Résumé du débat

En fonction des situations voici quelques trucs et astuces afin d'éviter ce phénomène :

  • Progression lente et attendre que ça se calme avant de faire la photo. Quand c'est possible : progression rapide à l'aller, pause, retour tranquille en faisant les prises de vues.
  • Utiliser un petit ventilateur fonctionnant sur piles, c'est petit, léger et ça marche. Certes, c'est un peu ridicule dans le kit mais pas plus que...
  • D'utiliser avec succès un tuba de plongée dirigé vers l'arrière : le tuba évacue alors le brouillard dû à la respiration.
  • Garder ses gants pour contenir l'évaporation des mains.
  • Ne pas respirer pendant la prise de vue. Tendre le bras au moment de déclencher.
  • Travailler en « open-flash » (appareil en pose sur pied ou bien calé et flashes déclenchés manuellement dans le noir complet par d'autres opérateurs).
  • Utiliser des flashes déportés sur les côtés et déclenchés par des cellules destinées à cet effet (voir catalogue de matos spéléo).
  • Pour un appareil numérique chercher l'option qui supprime le flash TTL (sinon on a plusieurs éclairs précédant le coup de flash principal). Si l'option « flash manuel » existe, travailler ensuite comme en argentique.
  • Se pencher en avant au moment de la prise de vue pour que l'appareil sorte de la zone de vapeur.
  • Rectifier la photographie avec un logiciel de traitement d'images.
  • Changer de photographe.
Compléments d'information

Additif technique au thème
Super mini bibliographie
Sujets connexes : quel appareil photo numérique choisir ?
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