Le Trou de la Creuse, (Blamont / DOUBS)

Il s'agit de l'accident du Trou de la Creuse, à Blamont (Doubs), survenu le 11 novembre 1950.

Sept spéléos franc-comtois sont bloqués par une violente crue. Six d'entre eux (J.Durupt, M. Moser, M. Roth, A. Salvador, R. Simonin et C. Vien) y trouvent la mort par noyade. Seul le Docteur Mairey, réfugié dans une partie émergée, s'en sortira vivant (c'est lui qu'on descendra, en 1952, aux côtés de Marcel Loubens lors de son accident mortel à la Pierre St-Martin).

Cet accident est à ce jour le plus meurtrier survenu en France. Le sauvetage a mis en oeuvre des sauveteurs venus de toute la France : il est à l'origine de la création du "plan ORSEC" par l'administration.

En novembre 1950, l'accident de Blamont a beaucoup marqué l'opinion :
- par son bilan (6 morts)
- par les polémiques suscitées (imprudence ou pas imprudence ?)
- par les moyens de secours mis en oeuvre (renforts venus de Paris, Toulouse, ...) et la durée du sauvetage (2 jours).
  Voir par exemple Casteret, 1952, "Ténèbres", p.185-195

• Conséquence n° 1 : la Direction des Sports (ministère) a diffusé fin 1950 (?) une circulaire mettant en garde contre les dangers propres à la spéléo.
  
  
• Conséquence n° 2 : le Ministère de l'Intérieur, spontanément, mais aussi saisi de demandes émanant des collectivités locales, du Club Alpin Français (J. Susse) et du Comité National de Spéléo (M. Jeannel), a aussitôt réfléchi aux dispositions à prendre pour gérer plus efficacement une opération de ce type (spéléo ou non), mettant en oeuvre des moyens exceptionnels dépassant ceux des corps municipaux de sapeurs-pompiers. Cette réflexion aboutit à la notion de plan départemental, géré par le Préfet. Ce plan se concrétise par l'instruction ministérielle du 5 février 1952, créant le plan ORSEC (Organisation des secours).