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La Boîte à Outils de Souterweb

Utiliser un perforateur électrique :
les accumulateurs du perforateur


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Intitulé du problème soulevé. Messages traités Contributeurs Date
Recherche retour d'expérience et tous renseignements pour l'utilisation d'un perforateur sur accumulateurs en spéléo ou en escalade (maintenance, entretien quotidien ou remplacement des accus d'origine).
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Mars et juin 2004
Janvier 2012
Novembre 2013
avril 2021

Page mise à jour le : 15-Déc-2023

Bas de page
Documents annexes
Doc. 1 :
vue interne d'une batterie au plomb
Doc. 2 :
accus NiCd à souder
Doc. 3 :
chargeurs pour accus NiCd ou NIMh
Coupe d'une batterie plomb / acide
Des accumulateurs NiCd
Chargeurs pour accus NiCd et Ni Mh
Multimètre électronique
Des accus NiMh
Pack d'accus NiCd
Doc. 4 :
multimètre
Doc. 5 :
accus NiMh non soudables
Doc. 6 :
pack d'accus conditionnés

Avis divers

ACCUMULTEURS DÉFECTUEUX 1

Q : Sur un Perfo Hilti TE6, j'ai 3 accus qui sont morts, à cause de l'eau qui est rentrée et a dégouliné sur les cartes électroniques. Plus moyen de les décharger en perforant ! Ils se chargent tout de même, donc tout n'est pas mort...
Quelqu'un a-t-il une solution pour soit réparer ces cartes, soit en faire des autres ?

R1 : Pour le TE6 : cette électronique ne sert qu'à empêcher une décharge des accus en dessous de 0.9 v par élément donc tu peux court-circuiter (enlever complètement) cette électronique MAIS quand tu fores, dès que tu sens le « faiblissement » tu arrêtes !!
Car si, sans protection électronique tu vides l'accu jusqu'à ce que le perforateur ne tourne plus, alors l'accu se détériore. En fait, certaines cellules ont encore du « jus » et d'autre plus, à ce moment celles qui n'ont plus de courant se comportent en « récepteur » (au lieu de générateur) et l'accumulateur n'aime pas ça du tout. D'où la carte électronique de protection.

R2 : Quand la tension tombe sous 1.8 V par élément (à vérifier exactement sur la Documentation de la batterie) on peut considérer qu'elle est déchargée (10.8 V pour une batterie de 12 V) Et quand le perforateur commence à tousser, c'est peut être un bon indicateur. Bien que cela dépende certainement des perforateurs, je l'utilise comme signe de décharge des accus NiCd.

ACCUMULTEURS DÉFECTUEUX 2

Q : Comment régénérer un accu Hilti fatigué ?

R1 : Il y a un commerce sur Nancy (dont le siège est à Reims) : « LA BOITE à PILES » indiquant qu'il est spécialisé dans ce domaine. J'y ai déjà eu affaire pour des raisons professionnelles et j'en étais satisfait. Peut être une visite sur leur site ou un coup de fil pourra dans un premier temps donner un début de réponse à « la régénération des vieux accus ». Ou peut-être l'achat de nouveaux petits accus qui sont nécessaires à cette 'Hilti'. (voir adresse en bas de page - mini bibliographie )

R2 : Il faut juste :
* acheter de nouvelles batteries.
* prendre un plan du montage.
* vérifier les connecteurs, capteurs de température, etc.
* dessouder
* ressouder
* remonter dans le boîtier
* tester.

C'est du boulot mais vu le prix des accus d'origine c'est un gain financier certain.

R3 : Oui ça vaut le coup, nombreux sont ceux qui l'ont déjà fait. Ce sont des accus NiCd qu'il faut mettre dedans. Les enseignes comme « La boîte à piles » ou « Mille et une piles » font ça très bien. Ou ton électronicien préféré du club.
Bien vérifier par contre que l'accu se recharge bien ensuite et que l'éventuel circuit électronique interne n'a pas souffert.

La régénération se borne à faire des cycles charge/décharge intensifs. Mais dans le cas de nos utilisations souterraines, vu qu'on décharge toujours les accus à fond, ça ne changera pas grand chose.

R4 : Les résultats ne sont pas bons, nous avons à plusieurs reprises fait remplacer l'intérieur d'un pack TE10A out TE5A - chez nous il y une entreprise qui répare des packs accu, de façon professionnelle : tout l'intérieur est vidé et remplacé par des nouvelles piles haute qualité (et haut-courant) ; le tout est soudé ensemble de façon parfaite...
Le prix est très raisonnable (+/- 65 Euro) mais finalement l'accu n'a jamais le pouvoir d'un accu Hilti original.

Le mieux est d'oublier les packs Hilti est utiliser des accus plomb/gel.

R5 : Les accus Hilti j'en ai déjà « régénéré » quelques-uns :il faut en effet démonter l'accu, tester toutes les cellules celles qui sont à 0 volt (en dessous de 0.9 V en principe c'est déjà pas bon). On peut leur « faire reprendre leur tension » soit grâce à un chargeur style « Conrad » sinon on peut sans les dessouder avec 2 fils connectés à une batterie 12 V (puissance moyenne style 2 à 5 Ah) + au + et - au - (on y a toujours accès, quitte à couper un peu le carton isolant l'accu et en utilisant l'armature de l'accu suivant comme + de l'accu à « remonter », euh c'est clair là ?) La technique consiste à bloquer un des fils et à « frotter l'autre » cela fait des petites étincelles (normal 12V pour 1,2 V !) Donc on fait ça 2-3 fois, puis on mesure au multimètre (il faut autour de 1 - 1,2V) et on recommence s’il faut. Si l'accu ne « remonte » pas à 1.2 V en insistant et bien je sais pas quoi faire de plus à part le changer.

R6 : Autre astuce : en utilisant un courant de charge à moins de 1/10 de la capacité (ex - de 200 mA pour 2Ah), on peut laisser l'accu complet en charge 24 heures quand les cellules sont chargées, elles ne s'abîment pas à ce courant (elles chauffent légèrement donc dissipent cet excès de charge). Au bout de 24 h toutes les cellules sont au maximum de leur charge (c'est presque vrai) : cette manip évite de décharger à fond cellule par cellule.
A après cela, on applique une décharge modérée (ex à 1 Ah) et une recharge standard rapide. L'utilisation d'un chargeur « intelligent » type modélisme facilite grandement la tache. Pour ma part j'utilise un modèle à alim extérieure 12 v donc branchable sur l'allume cigare de la voiture ce qui permet dans l'heure qui précède l'entrée sous terre d'avoir un complément de charge et ainsi l'accu chargé à 100 %.

R7 : ATTENTION : sur le plan électrique, une soudure n'est pas un simple contact rigidifié mais le passage entre deux et même trois (l'apport) métaux différents avec les phénomènes parasites bien connus dans cette situation : présence d'une fem/fcem (force Électromotrice, f. contre-électromotrice) selon le sens du courant, effet de pile, perte de courant, dégagement de chaleur... Certains alliages, surtout à point de fusion bas peuvent introduire des perturbations et finir par s'autodétruire ou se micro-fissurer, s'échauffer et fondre localement (les soudures qui lâchent sans raison apparente !). Ce phénomène joue peu en électronique où les intensités restent faibles mais il peut devenir gênant pour des batteries destinées à alimenter des moteurs, d'autant que l'inversion du sens de courant lors de la charge n'arrange rien (voir l'oxydation des plots de batteries de voitures). Les bricoleurs doivent utiliser des soudures spéciales et limiter le nombre de contacts intermétalliques s'ils veulent optimiser la durée de vie de leur montage.

THÉORIE des ACCUMULATEURS (voir aussi les Compléments d'information en bas de page)

Q : Pour ma culture personnelle, comment ça fonctionne ces accus?

R1 :

  • Les systèmes comportent deux électrodes (négative et positive) séparées par un électrolyte.
  • L'électrolyte est une substance qui permet spécifiquement le passage de certaines entités chimiques chargées (par exemple ions Li+). De même que le métal conduit l'électricité par l'intermédiaire d'électrons, l'électrolyte conduit par l'intermédiaire d'ions. L'électrolyte peut être liquide, gélifié ou solide.
  • Les électrodes sont des matériaux (solides) qui sont soit un métal (par exemple Li ou Ni), soit un matériau d'intercalation qui peut dans sa Structure accueillir réversiblement une quantité importante d'entités chimiques neutres ou chargées (par exemple Li ou Li+). Au cours de la charge/décharge de la batterie il y a intercalation / désintercalation réversible dans les matériaux d'électrodes. Les matériaux d'électrode doivent simultanément pouvoir conduire les charges électriques sous forme d'ions (électrolytes solides) et les électrons (conducteurs électroniques) de façon à pouvoir transmettre le courant électrique à l'utilisation.
  • L'énergie électrique restituée par l'accumulateur résulte des réactions chimiques d'oxydoréduction réversibles qui se déroulent aux électrodes. Quelques points importants pour définir les performances des batteries :
    * rapport énergie/poids (---> choix du Lithium)
    * rapport puissance/poids
    * durée de vie (temps de stockage et nombre de cycles charge-décharge)
    * taux d'autodécharge
    * rapport prix/performances (dépend de l'utilisation)

R2 : Voici quelques compléments et info techniques sur les batteries.

Dans toutes les technologies de batteries qui existent on trouve facilement, pour un perforateur, du Nickel-Cadmium, du plomb gélifié et du Nickel Métal Hydrure.
Chacun comporte ses avantages :
Plomb gélifié : le moins cher
NiCd : fort courant
NiMH : forte capacité.
Il en existe d'autres qui ne sont pas encore d'accès facile à prix raisonnable. (LiIon par exemple). Dans chaque technologie et chez chaque constructeur on trouve plusieurs références optimisées pour une application particulière.
Il faut aussi se rappeler que la capacité indiquée est toujours donnée pour un courant donné (généralement, pour ces produits, à 0.2C), et que cette capacité est toujours plus faible dans le cas de courant plus fort comme un perforateur par exemple. Voici quelques conseils par technologie :

  • Plomb gélifié : il faut les garder chargés et surtout ne jamais les décharger à fond.
    Ne pas les surcharger sinon il y a perte sous forme de gaz.
    Stockage chargé.
  • NiCd
    Stockage déchargé.
    Charge à 0.1C (10 % de l'intensité maxi soit 100 mA pour un accu de 1 A) pendant 14h pour une meilleur durée de vie.
    En cas « d'effet mémoire » (en fait ce n'est pas un véritable effet mémoire dans nos utilisations mais on ne va pas chipoter), décharger à 1V/élément pour court-circuiter CHAQUE élément avec une résistance de 1Ohm 3W pendant 12h mini, puis faire une charge à 0.1C pendant 14h, cela annulera les problèmes.
  • NiMH
    Faire attention, il y a peu de modèles optimisés pour un courant fort.
    C'est pratiquement la même chose que le Ni-Cd avec un effet moins prononcé sur « l'effet mémoire ».

SOLUTION ÉCONOMIQUE POUR SPÉLÉOS FAUCHÉS

Q : Quelle solution pour les bricoleurs peu argentés ?

R : Suivant le perforateur 24V ou 36V, deux ou trois batteries au plomb de type « gel acide » donc scellées étanches, en séries.

La batterie de type 12V 7Ah (en fait 4 ou 5 Ah) coûte 100 FF, pièce, si les membres du club ne sont pas manchots, on peut faire les connexions avec des prises 220V 16A (prise avec la prise de terre). S’ils sont manchots et capables de mettre ces prises sur du 220V, alors on cherche un autre type de prise, mais qui doit supporter sans broncher saleté, mauvais traitement spéléo et 10A minimum. L'étanchéité est hors de prix et illusoire...

Récupérer un vieil accu du perforateur d'origine, le dépouiller et mettre un câble électrique qui se sépare au bout vers 2 ou 3 prises mâles pour connecter les batteries en séries. Noyer la séparation dans de la colle de pistolet à colle chaude.

Souder les cosses des batteries avec 30cm de fil et une prise femelle au bout. Noyer les cosses dans la même colle de pistolet. Enrober les batteries de Karrimat et de scotch. Interdire de les faire tomber quand même…

Pour le chargeur, soit faire des alimentations réglées à 13,8V précisément et 1 ampère max. C'est alors chargé en une nuit, mais on peut oublier les batteries tant qu'on veut connectées aux chargeurs. Soit le plus faible des chargeurs de batterie de voiture, mais il faut bien les retirer quand elles sont chargées. Et bien sûr, un chargeur par batterie.

Les seules règles avec les batteries au plomb :
Ne pas leur tirer sur la gueule a fond.
Les recharger dès que l'on peut après utilisation.
Les recharger au minimum une fois par an.
Les stocker chargées.
Ne pas les mélanger : de leur « naissance » à leur « mort », laisser les couples entre eux et les triplets entre eux pour charge et utilisation.
Constituer des couples/triplets avec le même type de batterie, marque, état, etc.
En club, imposer après chaque sortie un compte-rendu du fonctionnement du perfo et des batteries, avec identification des batteries utilisées.

Par rapport aux accus NiCd, le rendement poids/capacité est assez similaire, par contre le rapport qualité/prix par rapport aux accus de marque du perfo est sans commune mesure...

ENTRETIEN DES ACCUS AU PLOMB

Q : Comment allonger la durée de vie des accus au plomb ?

R1 : Les seules règles avec les batteries au plomb :
Ne pas leur tirer sur la gueule à fond.
Les recharger DES que l'on peut après utilisation
Les recharger au minimum une fois par an.
Les stocker chargées.
Ne pas les mélanger : de leur « naissance » à leur « mort », laisser les couples entre eux et les triplets entre eux pour charge et utilisation.
Et bien sur constituer des couples / triplets avec le même type de batterie, marque, état, etc.
Bien sur bien noter sur un cAhier la polarité choisie sur les prises utilisées. Et pour identifier les batteries, moi j'utilise des petits colliers plastiques (rislan) de couleur. Une couleur par couple/triplet, et 1, 2 ou 3 colliers pour la 1ere la 2eme ou la 3eme batterie du couple/triplet.

Comme ça c'est presque increvable, quand les râleurs du club vous disent toujours, « le perfo a merdé, ça a presque rien percé », etc. Ne pas oublier de leur demander si les batteries ont bien été chargées quelques jours avant, et contrôlées ;-)

R2 : Les infos précédentes recoupent à peu près le système de batterie plomb-gel que je préconise pour les petits budgets cinéma. Par contre, pour le chargeur, j'ai déjà flingué un jeu complet de batteries avec un chargeur de voiture... Je crois que l'investissement de chargeurs ad hoc (à bas prix et peu encombrants) est justifié.

R3 : Pour charger les batteries 12v 7Ah j'utilise tout simplement un transfo quelconque (9 à 12v ~) récupéré dans un vieux poste radio K7, avec un pont redresseur et un condensateur (1000µF mini). A vide la tension peut atteindre 20v facilement, mais dès qu'on le branche sur la batterie, celle ci descend à une valeur plus normale. Pendant la charge, je laisse un voltmètre aux bornes et dès que j'atteins 14.7v (15v grand maxi) elle est chargée à bloc, il faut la débrancher. L'avantage de ce système : le transfo étant peu puissant, la charge est lente (24h environ pour une batterie vide) donc impossible de griller la batterie. L'inconvénient : il faut surveiller la tension aux bornes.

Pour info, sur une batterie 12v 7.2Ah plomb acide gélifié, les caractéristiques de charge suivantes sont notées dessus :
- Charge à 2.16A maxi
- Tension maxi : 14.7 à 15v

Rappel : une batterie au Pb peut se recharger n'importe quand, il n'y a pas d'effet mémoire contrairement au NiCd.

R4 : Attention, quand la tension tombe sous 1.8 Volt par élément (à vérifier exactement sur la documentation exacte de la batterie) on peut considérer qu'elle est déchargée (10.8 V pour une batterie de 12V).

R5 : Conseil pour le perçage, inutile d'appuyer comme un fou, le système pneumatique du perforateur fait tout le travail. Et bien sûr, si tu peux ménager des poses régulières, cela permet aux accus de se régénérer.

CONDITIONNEMENT DES ACCUS AU PLOMB

Q : Comment transporter et réunir les accus au plomb ?

R1 : Au club on utilise aussi des accus 12 volts, on les avait conditionnés dans du tuyau PVC rempli de mousse polyuréthanne.
Couplé par deux pour perfo 24 V. Individuellement pour répartir la change dans les kits.
Finalement vu l'encombrement de ce genre de conditionnement on a tout démonté et maintenant on traîne les accus en vrac emballés dans des sacs plastiques.

R2 : J'ai vu ce qu'utilisent certains Aveyronnais ou Gardois : un bidon 6 litres pour les trois accus 12V 7 Ah avec un peu de mousse. Les accus sont reliés par des barrettes de dominos à broches. Un câblage savant leur permet sans les sortir du bidon de les mettre en série pour l'utilisation et en parallèle pour la charge sur un chargeur 12 V.
Le bidon ne pèse rien, protège les accus, permet le rangement du câble, peut facilement être équipé d'une poignée de portage, et il est étanche. Son poids plein est de l'ordre de 8 kg.

BRANCHEMENT DES ACCUS SUR LE PERFORATEUR

Q : Je souhaite raccorder mon TE6A sur un jeu de batteries 12 V (3 x 12). Quelqu'un pourrait-il m'aider à réaliser le raccordement ?

R2 : J'ai fait ce type de montage sur une TE10A (36V) en vidant un ancien accu puis en soudant un câble de fort diamètre (le plus difficile est d'en trouver du souple) sur les deux plots principaux de l'accu. À l'autre bout deux cosses femelles pour brancher sur le groupe de 3x12v accus au plomb. Avantage : l'ancien accu ne sert plus que de prise et le perforateur n'ayant pas été modifié il peut encore recevoir des accus d'origine.

R3 : Nous avons aussi fait cette modif sur un vieil Hilti TE6A (36V) dont les accus étaient morts, je n'ai pas la réf sous la main. Nous avons complètement viré la partie accus et alimenté directement par la poignée (comme sur une chignole avec cordon secteur). Un câble deux conducteurs en sortie (2 x 1,5 mm2 minimum environ 10A en charge) puis un « répartiteur » (ruban adhésif isolant et gaine thermo) pour partir sur trois autres câbles avec des fiches audio type XLR robustes et supportant 16A (voir www.radiospares.fr). Ça fonctionne très bien depuis quatre ans avec des packs d'accus NiMh LR20 5000 mAh 3x 10 éléments au total dans trois bites. Cela donne une (très) bonne autonomie nous ne les avons jamais vidés en utilisation (Spitage ou désob légère au pistolet à cartouches).

      
Principe de branchement pour TE6A (côté accu à gauche, côté perforateur à droite).

Autre branchement (version Bronto) directement sur la gâchette.

 

ALORS, NiCd NiMH ou autre chose ?

Q : Si on choisit la légèreté vaut-il mieux des accus NiCd, des NiMH ou mieux encore ?

R1 : Il y a quelques temps avait été discutée la possibilité d'utiliser du NiMh pour une perfo. Je suis allé voir le site Kress (http://www.kress-elektrik.de) et leur perfo sur batteries est proposée en 2 versions : NiCd et NiMH, comme quoi ça doit fonctionner finalement.

R2 : On n'a pas dit que ça marchait pas du tout, on a dit que c'était vraiment mieux et moins cher pour les spéléos de faire du NiCd. Et encore moins cher de faire avec du plomb. A savoir aussi que les fabricants de perfo font vraiment plus de chiffre avec les accus que les perfos.

R3 : J’utilise depuis septembre des montages de batteries NiMH en 12 V pour l'éclairage cinéma. Pour le poids et l'encombrement d'une batterie au plomb de 7Ah on obtient... 15 Ah ! De plus, chez Mille et Une piles, ils ont adapté un chargeur léger et rapide qui recharge la batterie en 3 à 4 heures ! Bon, le tout n'est pas donné, environ 300 Euros, mais quand on est sous terre, diviser par quatre le poids pour le même résultat, ce n'est pas négligeable. Enfin, ces batteries n'ont pas de problème de mémoire de charge, et on peut donc les mettre en charge quand on veut...

R4 : Avec des NiMH tu ne fais pas tourner un Hilti : je l'ai déjà essayé ! Ils ne sont pas capables de livrer des gros courants à cause de leur résistance interne trop élevée (dans l'ordre de 5 x la résistance d'un NiCd). J'ai construit un pack NiMH pour un Hilti TE5A avec des NiMH « High Drain » de 4500 mA. Cela ne marchait pas. Tu commences à forer, le voltage baisse toute de suite et la machine ne tourne presque plus.
Un Hilti sous charge tire facilement 10 à 15 A. D'ailleurs, pour ton éclairage cinéma (qui tire aussi des courants importants) il vaut mieux choisir les NiCd. De plus, les NiCds modernes ont moins de problèmes avec l'effet de mémoire.

R5 : Je ne suis pas ingénieur et donc j'ai demandé à « Mille et Une piles » un produit spécifique pour mes besoins cinéma :
- une batterie de grande capacité à poids léger (plus léger que les NiCds pour la même capacité,
- un chargeur rapide (là, ils ont bricolé un truc) et léger (il fait 100 g);
- une capacité de décharge qui supporte les 8 Ah (= 100 W halogène), sachant qu'en fait j'utilise des lampes HMI de 18 W (qui éclairent un équivalent de 100 W halogènes) mais que je peux aussi utiliser des halogènes.

L'ingénieur a donc réfléchi, fait ses calculs, et m'a livré ces produits qui marchent vraiment bien, je ne connais pas le détail des produits utilisés. Je crois que ça vaudrait le coup de leur demander pour un Hilti !

R6 : Le NiCd reste encore la référence pour les forts courants. La chimie est ce qu'elle est et le NiMH peut toujours courir pour avoir d'aussi faibles valeurs. Certes, si tu mets en // tout un tas de NiMH ça va marcher, mais la batterie sera trop lourde. En plus le NiMH est plus délicat à charger, donc a fortiori une horreur pour des packs de 10 20 et 30 accus !!!
Les NiMH 4500 (4/3 de R6) ne marchent pas trop mal pour du 1 ou 2A de décharge en continu (phare de plongée HID en 10 et 20W), et encore les fabricants ont bien plus de retour en SAV que pour du NiCd classique).

Le Lithium-ion pourrait le supplanter, mais il est encore beaucoup trop cher pour faire des packs pour perfo, et trop cher également sur l'électronique de charge.

R7 : Alimenter une perfo de 300 ou 400 Watts c'est autre chose que le modélisme! On a essayé avec des NiMH de GP Batteries, pour un Hilti TE5A : donc 20 batteries. Le chargement est délicat, car les NiMH dégagent beaucoup de chaleur et surtout quand ils sont bien entassés ensemble (comme dans un pack pour une perfo) la chaleur ne part pas assez vite.
En plus il dégagent un gaz explosif (hydrogène). Bref on a même réussi à faire exploser le pack (qui ne ventilait pas suffisamment bien) rien qu'en chargeant sur 400 mA.

Pour l'escalade ou équipement de puits, bien sûr c'est autre chose, là je recommande des packs Hilti NiCd d'origine. Mais sachez que j'ai déjà fait une escalade en artif de 32 m avec un simple perfo Hitachi 12V et 1 seul accu plomb/gel à la ceinture. Aucun problème.

Variations, gags
et coups de gueule...

Q : Quelqu'un aurait-il eu la bonne idée (moi, je ne l'ai pas eue...) de collecter ou synthétiser les divers messages parus sur cette liste à propos de perfos sur batteries ?

R : Non, mais j'hallucine là ?!!! Et on fait quoi depuis des heures sur « La boîte à outils » de Souterweb ? Hein, hein ???!!! (NDLR)

Résumé du débat

Pour faire le bon choix il est primordial de savoir quelle utilisation précise on souhaite faire de son perforateur et, en conséquence, quel est le critère à mettre en avant :

  • légèreté et maniabilité
  • simplicité d'utilisation et performance
  • prix de revient

1/ Si vous n'avez ni problème de financement (une ou plusieurs centaines d'euros par accumulateur ne vous effraient pas), ni de difficultés à entretenir votre appareillage (matériel personnel) et pour une utilisation pointue (équipement artificiel d'escalades prolongées et difficiles) : BATTERIES D'ORIGINE CONSTRUCTEUR NiMh ou NiCd et CHARGEUR SPÉCIFIQUE.

Accu MakitaAccu Hilti

2/ Si vous faites surtout de la désobstruction de gros calibre (forages de 12 à 16 mm) dans des conditions spéléos humides et risquées (chocs, argile), que votre appareillage ne peut pas toujours être parfaitement entretenu (matériel collectif) et que vous souhaitez dépenser le moins possible : BATTERIES AU PLOMB GEL et CHARGEUR STANDARD DE FAIBLE PUISSANCE.

Une batterie au plomb-gel Un chargeur pour batterie au plomb

3/ Si vous êtes dans une situation intermédiaire, votre choix devra tenir compte du critère prépondérant. Il existe aussi des solutions intermédiaires : ACCUMULATEUR « GÉNÉRIQUE » fabriqué sur commande par un professionnel, ANCIEN ACCUMULATEUR RÉNOVÉ par vos soins, ACHATS GROUPÉS pour faire baisser les prix (pensez à votre CDS), MATÉRIEL D'OCCASION acheté aux artisans, sur Internet, par petites annonces etc.

Attention tout de même aux bonnes affaires que l'on peut trouver sur certaines places publiques les jours de marché aux puces. Beaucoup de matériel professionnel est volé puis revendu à un tarif très compétitif. Outre les ennuis possibles pour recel, vous vous exposez à des désagréments si vous souhaitez un jour faire réparer votre perforateur : pas de facture d'origine = pas de réparation possible en atelier ni de pièces détachées disponibles.

NOUVEAU : depuis quelques temps on peut bricoler soi-même (moyennant un peu de savoir-faire et de la prudence) de superbes accus Lithium-Polymère pour faire tourner d'anciens peforateurs dont les accus d'origine sont morts. Voir ci-dessous section «Additifs techniques : Accus LiPo pour la spéléo».

Compléments d'information

Additifs techniques au thème :

Super mini bibliographie (ouvrages et sites web)

Sujets connexes :

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