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Préhistoire et Histoire de l'éclairage

CHRONIQUE DE « Doc Carbur » N° 15

Remerciements : voir en page 1

Sommaire
1. La lampe primitive 9. Le combat gaz/électricité
2. Chandelles, brûle-jonc, ... 10. Le bec Auer
3. Premiers progrès 11. Les lampes à pression
4. Les lampes mécaniques 12. Les lampes sans pression
5. L'arrivée du gaz 13. L'acétylène
6. Le pétrole et ses dérivés 14. Faites revivre les ancêtres
7. L'essence 15. Liens utiles
8. La fée Électricité 16. Exposition sur l'éclairage antique.

 

14. Faites revivre les ancêtres : les conseils de J.-Y. PERRODIN  Saut au début de cette page

Applique à pression  

L’arrivée de l’électricité, à l’époque de la Seconde Guerre Mondiale, sonne le glas de tous ces systèmes d’éclairage hétéroclites, plus ou moins fiables et plus ou moins pratiques, il faut bien l’avouer. L’illumination générale des maisons par les lampes à incandescence et les tubes fluorescents est, à mon avis, une excellente chose. Mais si la modernité fait fi de la poésie des lampes à pétrole, les hommes, eux, préfèrent un dîner aux chandelles à un déjeuner sous les néons !

Lanterne Coleman à gaz de pétrole (modèle actuel)Aujourd'hui encore, les lampes à pétrole ou à essence trônent dans les appartements, en général à titre d'objets décoratifs. Certaines reprennent du service lors de rares coupures de courant.

 

Hélas, bien souvent les verres ne sont pas du tout ceux qui conviennent aux becs, et on entend dire que la lampe fume et sent mauvais. Combien de verres bombés de type Matador se retrouvent-ils sur des becs sans disque à la place de cheminées étranglées (voir paragraphe sur le pétrole) ? Un grand nombre, regardez autour de vous ! Utiliser un mauvais type de verre revient à peu près à lire un vinyl 33 tours sur une platine 45 tours !

 

Si vous voulez faire revivre vos lampes anciennes, prenez garde !

Bec papillon grand formatLes brocanteurs et antiquaires ne sont pas toujours de bon conseil : certains vont confondre une lampe à pression à essence avec une lampe à acétylène (carbure + eau) ! Si vous n'êtes pas sûr du carburant, commencez d'abord par du pétrole. L'essence est très dangereuse, de même que l'alcool dont la flamme est invisible de jour. Pour tous les types de lampe à gaz (acétylène, essence, pétrole, gaz,...), contrôlez l'étanchéité des joints en appliquant de l'eau savonneuse : de petites bulles trahiront les fuites. Gardez toujours un chiffon humide à portée de main, et ne laissez jamais une lampe sans surveillance.

  • Projecteurs électriques (près de Québec, Canada)Avec une lampe à acétylène, on ne peut pas arrêter la production de gaz : il est indispensable de vérifier que le bec n'est pas bouché (sinon c'est l'explosion) et que le goutte-à-goutte en est réellement un. Si la flamme est fumeuse, c'est que l'orifice du bec est trop grand. Un brûleur neuf de spéléo vous donnera alors une lumière magnifique.
    Les lampes Pigeon brûlent de l'essence (le type A ou F vaut dans les 2.00 € en grande surface) ; les becs à pétrole utilisent celui pour poêle portatif (dans les 1.5 € le litre par 12 ou 20 litres) ; pour l'huile, celles de colza et de noix (moins fluide mais plus lumineuse) se trouvent facilement.
  • Les ampoules électriques anciennes sont souvent en 110-120 V, mais on en trouve de récentes en 220 V (La Samaritaine à Paris, par exemple, en vend pour environ 15 €).
  • Différentes façons de collectionner...

Lampe à pétrole, sans son verre coudéCertains passionnés collectionnent les lampes anciennes, parfois sur un thème bien précis (éclairage minier, lanternes à pression, etc.). Il y a les partisans de la restauration complète, qui vont décabosser les réservoirs, remplacer les pièces manquantes, polir parfaitement le métal, et repeindre des pièces (qui souvent ne l'étaient pas à l'origine ou avec une couleur différente - d'autant plus qu'on ne peut pas retrouver l'aspect du neuf). Avec deux appareils de marques différentes, ils vont en faire un hybride, mais complet. À l'opposé, il y a ceux qui laissent les objets en l'état, sans même leur donner un coup de chiffon. Personnellement, je me situe entre les deux, mais plutôt du côté des seconds. Un bouchon Luxor sur une lanterne de vélo Apollo, avec un verre bombé au lieu d'un plat, je dis non ! Je nettoie, je fais briller, Lampe à pétrole transformée en lampe à essence avec bec Auer pour rendre à ces vénérables ancêtres leur splendeur, mais je ne remplace pas les pièces par d'autres qui viennent d'ailleurs : ce qui en résulterait ne serait plus représentatif du modèle original. Ceux qui le font rétorquent qu'autrefois, de tels bricolages étaient courants. Ils ont raison dans le sens où des bouchons de liège ou des soudures n'étaient pas rares. Certains becs étaient aussi vendus seuls, à adapter sur les pieds de lampes. Ceci dit, pour moi les bosses et les marques du temps font partie du patrimoine...

Parallèlement, s'opposent ceux qui « amassent » et ne s'intéressent qu'à l'aspect décoratif (tels cette collectionneuse de lampes à modérateur en faïence qui ignorait tout de leur fonctionnement), et ceux qui allument leurs becs dans le plus grand respect des carburants, des types de cheminées, etc. On peut d'ailleurs choisir, comme moi, de ne pas modifier ses lampes et de n'allumer que celles en état de marche.

Bonnes flammes !

15. Quelques liens utiles  Saut au début de cette page

Saut au début de cette page

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